La sempiternelle
question de l'in- salubrité publique, no tamment dans certains endroits
considérés comme étant sensibles, dans le chef-lieu de la wilaya, revient sans
cesse, tel un leitmotiv, au cours des discussions. Avec 210.000 habitants,
Tébessa-ville compte parmi les communes les plus peuplées. L'on se demande
pourquoi ces carences tant la situation, concernant la prise de tout ce qui est
inhérent à l'hygiène publique semble stagner et n'avance pas. C'est ce que
constatent de nombreux habitants, soucieux de l'image de leur cité. L'exemple
édifiant est celui la muraille byzantine, l'un des monuments archéologiques
phares de l'ancien Thevest, prise en tenailles par des monticules d'immondices,
des pans entiers de la forteresse, en ruine, et qui risquent, à tout moment, de
s'effondre. On y jette des ordures, pour les enflammer ensuite, offrant ainsi,
un spectacle ahurissant où la bêtise humaine culmine à son comble. Pas si loin,
l'une des ruelles intra-muros, désignée, justement, par la «rue des
gargotiers», comme son nom l'indique, est un espace réservé à tout ce qui est
restauration ou autres fast-foods. Autrefois revêtue de pavés à l'ancienne,
taillés dans la pierre, est toujours très fréquenté par les passants et les
visiteurs, présente une chaussée totalement défoncée et regorgeant de flaques
d'eau boueuses et fétides. L'artère commerçante, très active de par ses
nombreuses boutiques, et qui traverse sur plusieurs centaines de mètres, la
quartier populeux dit de «Remonte», elle aussi, aux moindres gouttes d'eau de
pluie, se transforme en marécage. Sur le bas-côté de ladite rue, on constate
également la même situation déplorable. Et ce, faute d'un réseau de drainage
des eaux pluviales, ( caniveaux et d'avaloirs inopérante, mal conçus et mal
entretenus), ainsi que l'inexistence de bacs à ordures, qui a conduit à des
réflexes quasi instinctifs de certains commerces qui ne trouvent, d'autre
solution pour se débarrasser de leurs déchets, qu'en les jetant sur les bords
de la chaussée, attendant un éventuel passage du camion à ordures. Et, ne
parlons pas, par ailleurs, de cette décharge sauvage créée sur les vestiges
d'un kiosque à musique, à proximité du marché couvert des fruits et légumes !
L'état des lieux est déplorable, et ce, dans le silence assourdissant et de
l'APC et des autorités concernées. Dans les quartiers résidentiels et cités
périphériques, la situation n'est guère reluisante. Qui est derrière ce
désordre ? C'est la question qui interpelle, tout à chacun. Les autorités de la
ville s'en défendent et incombent la responsabilité à certains comportements et
habitudes de gens, qui malgré les campagnes de sensibilisation, menées,
notamment, par des associations de la société civile et les opérations de
nettoyage, à travers le volontariat continuent à se comporter négativement. Ces
actions n'arrivent plus à galvaniser et fédérer les citoyens, autour d'une
entreprise commune, d'intérêt général, telle la propreté de la ville. Est-ce un
problème lié au manque de moyens humains et matériels mobilisables qui rend
difficile la mission des services de l'hygiène et de la voirie, afin
d'endiguer, un tant soit peu, ce véritable cauchemar, à défaut de l'enrayer ?
Tant d'interrogations qui méritent réponse, car de là, peut-être, dépend
l'avenir de la commune, appelée à se développer davantage. Du côté de l'APC, il
y a ces éternelles promesses qui n'ont jamais abouti.