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Les étudiants du
département des mines et métallurgie, qui observent depuis une semaine un
mouvement de contestation pour exiger l'annulation de la décision de transfert
de leur département à l'IGCMO, ont durci, hier, jour de reprise des cours, leur
protestation en bloquant dès 7h00 du matin l'accès à l'université Mohamed
Boudiaf. Ils avaient interdit l'accès au personnel enseignant et aux autres
étudiants de cette université. Les représentants des étudiants avaient déclaré
que les portes de cette université demeureront fermées jusqu'à satisfaction de
leur principale revendication. Ces étudiants, au nombre de 300, avaient déjà
fermé durant une semaine l'administration du département des mines et
métallurgie pour empêcher le transfert du matériel administratif et pédagogique
vers l'IGCMO. Les étudiants ont lancé un appel à la mobilisation dans les
réseaux sociaux et en particulier Facebook pour réclamer le soutien des autres
étudiants de cette université. Ils avaient aussi refusé de s'inscrire pour
cette année universitaire pour forcer le rectorat à annuler la décision de
transfert. Les soutenances des licences et des masters ont été aussi reportées
sine die.
Selon les représentants des concernés, l'IGCMO n'offre pas les «conditions optimales» pour suivre leur cursus universitaire. «Ils veulent nous transférer dans une ferme. L'IGCMO manque terriblement de moyens et de matériels pédagogiques. Il n'y a ni transport, ni restauration. Le comble c'est que seulement les cours sont dispensés à l'IGCMO, alors que les travaux pratiques (TP) sont assurés à l'USTO», affirme une représentante des étudiants. Et d'ajouter : «Notre département se trouve à l'USTO depuis la création de cette université. La décision du transfert a été prise unilatéralement par le rectorat sans consulter les étudiants. Nous avons engagé des négociations depuis une semaine avec la rectrice, mais en vain. Nous exigeons une décision ministérielle pour quitter l'USTO». A ce propos, le vice-recteur de la formation supérieure graduée, de la formation continue et des diplômes, Bouzit Mohamed, précise : «Le problème de transfert de ce département se pose en réalité depuis six ans. Les étudiants avaient toujours refusé de déménager à l'IGCMO. Cependant, cette année universitaire nous sommes contraints de transférer ce département pour la mise en œuvre du tronc pédagogique commun. Nous allons ainsi accueillir 1.000 nouveaux étudiants inscrits à l'IGCMO en 1ère année tronc commun. Nous avons pour objectif de transformer l'IGCMO en un pôle technologique pour les spécialités. La décision de transférer ce département avait été prise par le conseil d'administration de l'université. La rectrice a reçu à plusieurs reprises ces derniers jours les représentants des étudiants. Je tiens aussi à préciser que le transport existe à l'IGCMO, alors que pour la restauration un restaurant est en cours de construction. Les étudiants seront pris en charge entre-temps par le restaurant des résidences universitaires situées à l'IGCMO». Revenant sur le mouvement de contestation enclenché par les étudiants, il a averti que de lourdes sanctions risquent d'être prises dans les prochains jours à l'encontre des étudiants qui continuent de bloquer les accès de l'université. |
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