|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Les trafiquants
semblent s'adap ter, et le phénomène de la contrebande de carburant (essence et
gasoil) a pris une nouvelle forme, dans les communes et localités côtières et
frontalières avec le Maroc, situées à l'extrême nord-ouest du chef-lieu de la
wilaya de Tlemcen. En effet, pour lever toute suspicion et tromper la vigilance
des services de sécurité qui ont, récemment, resserré l'étau sur les voitures «
grillées » dans le trafic de carburant (Renault 25 et 21, Mercedes ancien
modèle et Peugeot 406), les hallaba recourent à d'autres véhicules plus récents
tels que des ?Renault Symbol', ?Hyundai Accent' et ?Logan' pour
s?approvisionner en ce précieux liquide, dans les stations-service, sans
attirer l'attention des services de sécurité. Il faut rappeler, dans ce cadre,
que ces dernières semaines, des dizaines de trafiquants ont été arrêtés, des
centaines de véhicules suspects mis en fourrière et plusieurs stations-service,
situées à Tlemcen, Remchi et Béni-Boussaid, ont été fermées pour non-respect du
plafonnement de l'approvisionnement, en carburant, dans les communes de la
wilaya de Tlemcen. En outre, des dizaines de milliers de litres d'essence et de
gasoil ont été saisis. Malgré cet harcèlement, les ?hallaba' réinvestissent le
terrain avec leurs nouveaux véhicules pour s'approvisionner en carburant,
surtout qu'aujourd'hui, tous les carburants sont disponibles, à n'importe quel
moment, dans les stations-service. Pour échapper aux différents points de
contrôle et barrages, dressés par les services de sécurité, et craignant les
sanctions sévères (saisie du véhicule et même la prison) imposées, les
«hallaba» changent ainsi de stratégie en remplaçant leurs vieilles voitures, dont
la plupart sont munies d'un double réservoir, par d'autres, neuves et plus
propres et qui n'attirent guère l'attention des services de sécurité. Ainsi, de
nouveaux véhicules de tourisme ont pris la place des Mercedes ancien modèle,
Renault 25 et 21 ou Peugeot 406.
Selon nos informations, chaque opération de plein en carburant garantit un bénéfice de plus de 3.000 DA aux trafiquants et ce, suite à la forte augmentation des prix du carburant, ces derniers temps, au Maroc. Conséquence directe du durcissement des contrôles en Algérie, la demande sur le gasoil à Oujda (Maroc) est devenue importante et son prix a flambé (de 130 à 300 DH le jerrican). Les stations-service de nombreuses villes du Maroc oriental (Oujda, Saïdia, Taourirt, Berkane?) qui étaient fermées, ont rouvert, aujourd'hui, leurs pompes, mais n'arrivent plus à satisfaire la demande. Les trafiquants des deux côtés qui ont compris cette situation, ainsi, que le gain engendré aujourd'hui, par la rareté du gasoil algérien au Maroc, ne veulent pas lâcher prise. Mais l'Etat algérien est décidé à éradiquer ce phénomène illégal dont le principal bénéficiaire est le Maroc. Des tranchées très larges et profondes sont en cours de réalisation par les éléments de l'ANP, le long de la ligne des frontières. Des guérites de surveillance et pistes de ronde sont prévues jusqu'à la wilaya de Béchar (plus de 700 km) pour mettre un terme à l'hémorragie du précieux carburant et barrer le chemin à la drogue et autres psychotropes qui inondent notre pays. |
|