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Malgré les
importants budgets accordés chaque année au secteur de l'éducation, plusieurs
petites communes et cités enclavées souffrent du manque en infrastructures
éducatives, notamment dans les cycles moyen et secondaire. Une réalité qui oblige
des milliers d'enfants à se déplacer hors de leurs localités pour rejoindre
leurs classes, chose qui n'est pas toujours évidente en l'absence de moyens de
transport et encore moins le transport scolaire. En effet, les localités
relevant de la commune de Misserghine souffrent du manque de moyens de
transport scolaire. Si au niveau des grandes villes comme Oran, les
établissements scolaires surtout les écoles primaires se situent à un jet de
pierre du domicile familial, c'est loin d'être le cas pour les enfants des
zones isolées, comme les enfants des cinq localités de Misserghine, Bouachria,
Hechaichi, Haï Rabbah, Haï El Wiam, les fermes, où les enfants sont contraints
de parcourir quotidiennement plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs
établissements. Certains d'entre eux font même de l'autostop à leurs risques et
périls.
«Le problème perdure depuis plusieurs années. Il est temps de prendre en charge le problème et permettre aux élèves d'aller le plus normalement à l'école. Nos enfants sont contraints de se lever à 6h00 du matin pour prendre des fourgons privés», souligne un parent d'élève, avant d'ajouter : «Très nombreuses sont les familles qui ont retiré leurs enfants, surtout les filles, de l'école qui se trouve à des kilomètres de leurs maisons. De par l'absence des moyens de transport les parents ont peur pour leurs enfants et préfèrent les garder chez eux que de courir le risque de les envoyer loin, notamment en hiver». Il est à souligner que les responsables de la commune avaient indiqué auparavant que le problème du transport était dû aux moyens réduits dont dispose la commune qui avait, pour sa part, envoyé plusieurs correspondances aux services de la wilaya pour régler la situation. Ils sont des milliers d'élèves habitant dans les villages et les localités des communes limitrophes de la wilaya d'Oran qui souffrent de ce problème, dont certains ont trouvé une solution à leur problème en optant pour l'autostop. Il faut reconnaître que pour ces enfants, aller ainsi de bon matin à l'école en autostop est déjà synonyme d'épreuve et de contrainte. Avant même d'avoir pris place en classe, ces enfants sont handicapés et pénalisés. Mais en hiver, par temps pluvieux, les choses se compliquent: c'est le calvaire pour ces élèves, sans compter les risques encourus sur le double plan, sanitaire et sécuritaire. De gros cartables au dos, pour ces enfants le trajet quotidien vers l'école est un supplice, notamment durant la saison hivernale. |
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