Alors que plus de
trois années se sont écoulées depuis l'attribution du projet, le chantier du
barrage «Souk Tlatha», dans la wilaya de Tizi Ouzou, a été, de nouveau relancé,
mardi, a-t-on appris, auprès de la direction locale des Ressources en eau.
Cette relance est survenue suite à la révision de la liste des bénéficiaires du
relogement des expropriés des 450 ha de terres, situés dans les communes
limitrophes de Tadmait, Ait Yahia Moussa et Tirmitine, à une dizaine de
kilomètres au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou. En effet, la liste des
relogés passera de 271 à 217, après l'élimination des noms dont certains sont
décédés puisque le projet est vieux de plus de 10 années, depuis son
inscription. Cela a permis à l'entame de la première phase d'avant
l'installation du groupe réalisateur composé de deux entreprises turques
?Nurol' et ?Ozaltin', à savoir : la déforestation de la zone, en prévision de
la mise en place de la base de vie. Sauf que dimanche et lundi derniers, cette
opération a été empêchée par 3 expropriés qui ont fait valoir des
revendications non satisfaites. Mais après des négociations et dépôt de plainte
contre ces trois personnes, le lendemain, mardi, les travaux ont repris et
jusqu'à, hier, la déforestation se poursuivait et prendra 2 à 3 mois, selon les
indications fournies par notre source.
Même le lancement
des logements au profit des expropriés a connu le démarrage puisque
l'entreprise chargée des travaux d'étude et d'exécution a été retenue, en
attendant le lancement de la phase réalisation. Il est utile de rappeler que le
marché de réalisation de ce barrage, d'une capacité de 150 millions de m³,
avait été confié, par l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), en
mai 2010. Mais l'opposition des riverains n'a pas permis le lancement de ce
chantier. La demande de révision du prix d'indemnisation et autres mesures
d'accompagnement, au profit des expropriés, ont induit la rallonge de son
autorisation de programme (AP), à deux reprises, pour atteindre, aujourd'hui
les 15 milliards de dinars contre un peu plus de 11 milliards de dinars au
départ. Le coût du marché pour la réalisation du projet avoisine les 6
milliards de dinars (5,8) et l'enveloppe allouée pour l'indemnisation est de
l'ordre de 2,15 milliards de dinars. Le groupement turc s'était engagé, lors de
l'attribution de ce marché, à livrer le barrage, devant renforcer
l'alimentation en eau potable des wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès, dans un
délai de 40 mois.