Des cités entières restent sans éclairage à Oran-Est sans que les
services concernés bougent le petit doigt. Les habitants de plusieurs cités à
Haï Es-Sabah, et en particulier ceux de la cité 937 logements location-vente et
celle de 260 LSP/AADL, sont montés au créneau pour dénoncer le laisser-aller et
l'absence de l'éclairage public. A l'approche de la saison hivernale, les
citoyens ont contacté à plusieurs reprises, ces dernières semaines, les
services de la commune de Bir El-Djir pour la réhabilitation de l'éclairage
public. La réponse des responsables de cette commune a été, le moins qu'on
puisse dire, inattendue : «Nous ne pouvons rien faire. La gestion de
l'éclairage public de toute la commune de Bir El-Djir a été confiée à l'EPIC de
wilaya ERMES». Le monopole de cette EPIC, qui, a priori, ne dispose pas de
moyens matériels et humains pour réaliser convenablement sa mission, provoque
une dégradation continue et rapide du réseau. Les habitants de cette zone de la
ville sont unanimes : «C'est une EPIC fantôme ! Nous n'avons jamais vu les
camions de cette EPIC dans cette zone de la ville. Il y a des cités qui sont
plongées dans le noir depuis plusieurs mois pour des pannes banales
(court-circuit, lampes grillées, disjoncteurs défaillants?)». L'exemple le plus
éloquent est la nouvelle cité 260 LSP/AADL. Cette cité est dans le noir depuis
fin juillet dernier suite à un court-circuit signalé dans un poteau. Dans les
autres cités de Haï Es-Sabah ou de l'USTO, la situation n'est pas meilleure. Le
délégué du secteur USTO de la commune de Bir El-Djir avoue son impuissance à
prendre en charge les réclamations des citoyens. Le responsable de l'éclairage
public dans cette collectivité locale ne cache pas, de son côté, son
défaitisme. «Je reçois tous les jours les réclamations des citoyens. Il y a des
cités qui sont totalement plongées dans le noir, alors que dans d'autres, les
poteaux sont allumés 24h sur 24, depuis six mois. Notre commune a signé une
convention avec cette EPIC mais en contrepartie, cet établissement public
n'assure pas l'entretien du réseau. Nous avons, d'ailleurs, adressé, récemment,
une deuxième mise en demeure à l'EPIC ERMES.
Nous envisageons de résilier la convention avec cette EPIC qui n'a rien
fait depuis sa désignation pour la gestion du réseau de l'éclairage public». A
noter qu'ERMES a pour mission principale de prendre en charge l'ensemble du
réseau d'éclairage public du groupement d'Oran, en attendant l'élargissement
graduel de son champ d'action à l'ensemble du territoire de la wilaya.