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Lutte contre les différentes formes de criminalité, terrorisme? Interpol: une nouvelle stratégie

par Houari Barti

La présidente d'Interpol, Mme Mireille Ballestrazzi, a souligné hier l'importance de «la contribution de l'Algérie dans la sécurité de la région», en saluant son «engagement dans la lutte antiterroriste et le crime organisé dans ses diverses formes». Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie d'ouverture de la 22e Conférence régionale africaine d'Interpol, qui se tient du 10 au 12 septembre en cours au Centre des Conventions d'Oran (CCO), la présidente du comité exécutif d'Interpol n'a, en effet, pas tari d'éloges sur le rôle majeur joué par l'Algérie en matière de sécurité. Un pays, a-t-elle rappelé, qui a fêté cette année sa 50e année d'adhésion à l'Organisation internationale de la Police criminelle (OIPC), Interpol, intervenue le 21 août 1963. «La cause que nous nous sommes engagés à servir est celle d'un monde meilleur», a indiqué la présidente d'Interpol, en soulignant les efforts des pays africains membres de cette organisation, dont l'Algérie, à travers le démantèlement de réseaux criminels transfrontaliers. La criminalité constitue une menace à l'échelle internationale, pesant notamment sur l'économie nationale et son développement au détriment de la santé et de la sécurité des citoyens, a observé Mme Ballestrazzi. La lutte contre les différentes formes de criminalité appelle au renforcement des capacités des pays membres et de la coopération internationale, a-t-elle préconisé, faisant valoir à ce titre les programmes spécifiques mis en œuvre par son organisation. Mme Ballestrazzi a noté, par ailleurs, l'élaboration cette année par l'organisation qu'elle préside d'une nouvelle stratégie pour la période 2014-2016, mettant l'accent sur les priorités accordées essentiellement au démantèlement des filières criminelles, grâce notamment au réseau de partage d'informations de la base de données d'Interpol. La présidente d'Interpol n'a pas omis dans ce même ordre d'idées de mettre l'accent sur les réseaux criminels à l'innovation technologique dont ils ont détourné l'usage. De son côté, le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani El Hamel, a mis l'accent sur «les menaces qui pèsent aujourd'hui sur le continent africain» qui «reste confronté aux menaces de la criminalité organisée et du terrorisme qui compromettent sérieusement sa sécurité et sa stabilité et affectent profondément les efforts de développement de ses populations». Ces menaces, a-t-il expliqué, «particulièrement le terrorisme et sa connexion avec le crime transactionnel organisé tel que le trafic illicite des stupéfiants et des substances psychotropes, le trafic d'armes, la corruption, la contrebande, le trafic de véhicules volés, la cybercriminalité et le blanchiment d'argent». Le DGSN a enfin préconisé et de «manière pressante», «la conjugaison des efforts à travers une perception commune de ces défis, une définition des principes et des objectifs partagés et la mise à niveau des capacités de lutte, afin de réduire les vulnérabilités, d'endiguer les risques, de se préparer face aux menaces et d'apporter des réponses adéquates».

La cérémonie d'ouverture de la 22e Conférence régionale africaine d'Interpol s'est tenue en présence du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel, du secrétaire général d'Interpol, Ronald Kenneth Noble, et du vice-président de la région Afrique, M. Mohamed Amadou. Les travaux de cette rencontre se tiennent durant trois jours au Centre des Conventions Mohamed Benahmed d'Oran (CCO) avec la participation de hauts responsables de police de toute l'Afrique. Outre l'état d'avancement des initiatives de renforcement des capacités dans la région africaine, la conférence abordera un certain nombre de questions liées à la criminalité internationale, parmi lesquelles le trafic de drogue, la piraterie maritime et la lutte antiterroriste.