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Le tourisme à la recherche de la bonne recette

par A. Mallem

Présenter l'histoire millénaire de Constantine d'une manière scientifique et académique aux hôtes officiels et aux visiteurs qui vont venir durant l'année 2015, en s'appuyant sur les recherches qui ont été faites tant par des étrangers au début du XXe siècle, notamment par les Français, que par les Algériens qui, depuis cinquante ans d'indépendance, ont apporté une contribution importante à cette histoire, constitue, avec l'autre volet sur le développement du tourisme, l'un des thèmes du séminaire international de deux jours qui s'est ouvert, hier, à l'université de Constantine 1. Placée dans le cadre de la préparation de la manifestation «Constantine : capitale de la culture arabe 2015», cette initiative, ont expliqué hier ses promoteurs qui ont invité des experts étrangers, notamment italiens, pour présenter leurs expériences dans le domaine du développement du tourisme et de la valorisation du patrimoine culturel, permettra de définir les axes de réflexion et les outils de travail à retenir pour élaborer un travail scientifique à présenter aux hôtes et aux visiteurs de l'antique Cirta qui vont chercher à connaître l'histoire de cette ville millénaire à travers son patrimoine culturel et touristique. Dans ce cadre, et mettant à profit son implication, en tant que partenaire avec le consortium européen «Hercule» Rasmus sur l'héritage culturel et le tourisme, l'université de Constantine 1 veut manifestement être à l'avant-garde dans ce domaine, en mettant tout son potentiel scientifique dans les préparatifs en cours. Faut-il signaler à ce sujet que la responsable à la tête du vice-rectorat chargé des relations extérieures, la coopération, de l'animation et la communication et des manifestations scientifiques, en l'occurrence Mme Hobar Farida, organisatrice du séminaire, préside la commission de la culture et du tourisme de la manifestation de 2015.

C'est dans ce sens que Mme Khalfallah Chadia, directrice du musée public national des arts et expressions culturelles du palais du Bey de Constantine, qui a conduit les débats du séminaire lors de la séance de la matinée d'hier, a estimé que «l'université est un facteur important dans la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la ville et son rôle dans la préparation de l'évènement en question est incontournable». Elle ajoutera dans ce sillage que l'héritage culturel constitué par les monuments et sites archéologiques de Constantine constitue la pierre angulaire de son histoire et il faut faire connaître cette dernière avec une nouvelle vision algérienne découlant des études et des recherches qui ont été menées par les Algériens eux-mêmes depuis cinquante ans de notre indépendance.

Dans les cinq communications qui ont été présentées dans la matinée, les orateurs ont essayé de disséquer l'histoire millénaire de la ville, histoire qui renseigne aussi sur les débuts de l'Etat algérien qui a existé à l'époque numide, notamment l'Etat fondé par le roi Massinissa. L'histoire de Constantine fait partie de l'histoire universelle parce que l'antique Cirta est partie intégrante de l'histoire des civilisations phénicienne, grecque, romaine et musulmane qui ont marqué le pourtour du bassin méditerranéen. La première journée des travaux du séminaire a été donc consacrée au premier volet, celui du potentiel culture de la ville. La rencontre se poursuivra aujourd'hui et sera clôturée par des recommandations qui vont servir d'outils de réflexion et de travail pour les organisateurs de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe 2015», ainsi que par un circuit touristique dans la ville des ponts organisé à l'intention des invités.