Les abords de certaines écoles sont, de plus en plus, exposés aux risques routiers.

Le cas le plus édifiant demeure les établissements scolaires situés à proximité du tracé du tramway, notamment au quartier St Eugène, Haï Essabah, Dar El Hayat, entre autres ; ainsi que dans les quartiers à forte concentration de commerces, notamment les commerces de gros, en raison du trafic incessant des poids lourds. En effet, les écoliers sont ainsi exposés au danger et les riverains tirent la sonnette d'alarme. Il faut savoir que la prévention des accidents de la circulation, aux abords des écoles, n'a pas reçu l'attention suffisante de la part des pouvoirs publics.

Ces derniers sont interpellés par les citoyens pour mener des actions visant à renforcer la sécurité routière, aux abords des établissements scolaires. «Le danger est imminent aux heures de sortie des classes, nos bambins s'aventurent à traverser le tracé du tramway en s'exposant à tous les risques», dira un parent d'élève, rencontré devant l'école primaire ?Malek Bennabi' à Hai El Makkari ?St Eugène'. Comme lui, la majorité des parents craignent pour la sécurité de leurs enfants. Quant aux parents d'élèves, notamment ceux qui ne peuvent pas s'absenter de leur travail pour accompagner leurs enfants à l'école, ils lancent un appel urgent aux autorités compétentes afin de trouver une solution à ce problème. Dans ce cadre, la vice-présidente de l'APC d'Oran, intervenant, il y a quelques jours, sur les ondes de la radio locale, a annoncé qu'une «réflexion est engagée pour la mobilisation d'équipes de police communale, devant les établissements scolaires, pour assister les enfants à traverser et les protéger contre les dangers de la route. Il est aussi prévu la mise en place de barrières de protection, au niveau des tracés du tramway, situés à proximité des écoles».

Pour rappel, la direction des Transports de la wilaya, en collaboration avec l'entreprise du Métro d'Alger, a organisé une campagne de sensibilisation, avant la mise en service du tramway. Une campagne de sensibilisation ciblant, à la fois, les automobilistes et les piétons. Des consignes de sécurité ont été concoctées, au profit des automobilistes ainsi que tous les usagers de la route. D'autre part, du côté de certaines zones de la ville, c'est la mobilisation générale des parents d'élèves des quartiers à forte activité commerciale. Cela a commencé à la veille de la rentrée scolaire. Ces derniers, selon des représentants de comités de quartiers et en l'absence d'associations de parents d'élèves, comptent opter pour plusieurs actions, afin de mieux sécuriser les établissements scolaires, assiégés par le commerce de gros et donc par la circulation de centaines de véhicules, dont les poids lourds. Le cas le plus édifiant demeure, sans conteste, Maraval où les deux écoles primaires, ?Mouloud Feraoun' et ?Tayeb El Mehadji', sont situées au cœur du tissu commercial. Les parents d'élèves, soutenus par le comité de quartier, feront signer une pétition qui sera jointe à une lettre ouverte qui sera adressée au wali d'Oran, pour lui demander d'installer une signalisation d'interdiction de circulation aux alentours des deux écoles, notamment aux heures de sorties des élèves et de geler, également, l'activité commerciale de gros, en refusant toute nouvelle demande, d'autant plus que le transfert des actuels grossistes, vers un site à El Kerma est officiellement retenu par la wilaya. A noter qu'en face des rentrées des deux écoles en question, des commerces de gros ont été ouverts et il suffit du stationnement pour le déchargement d'un semi-remorque pour que des élèves soient mis en danger. Par ailleurs, les comités de quartiers interpellent, également, les parents d'élèves à plus de retenue, pour ne pas obstruer les rentrées et, d'accompagner leurs enfants, sans véhicule, afin de ne pas créer des embouteillages. Pourtant, au mois de mai dernier, la mesure prise par le wali d'Oran, d'interdire, en diurne, aux poids lourds, l'accès à l'agglomération avec l'installation de signalisation à tous les points d'accès à la ville a été, favorablement, accueillie par les populations des quartiers concernés. Cependant, cette mesure, qui n'est pas la première du genre, n'a pas été respectée et il a suffi que les grossistes débrayent durant deux jours pour que cette disposition devienne caduque et la situation revienne à son état initial.