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C'est le dossier
chaud de la rentrée sociale. Le déblocage des œuvres sociales de la
municipalité de Constantine, dont les comptes bancaires demeurent bloqués
depuis l'année 2009, constitue l'une des principales préoccupations des
travailleurs. Une revendication majeure, aussi, pour le Snapap APC de
Constantine qui n'a pas cessé, ces derniers mois, de soulever le problème. Le
SG du Snapap, M. Mansouri, nous a confirmé qu'une correspondance a été adressée
au maire ces derniers jours, où on lui annonce qu'une journée de protestation
des 4.000 communaux sera organisée le 16 septembre prochain, et que le dossier
des œuvres sociales figure, avec la récupération du siège du service, en pole
position des points contenus dans la plateforme des revendications. Dans sa
réponse, le P/APC de Constantine souligne que «les revendications soumises à
l'Assemblée sont à l'étude» et qu'il n'y a, donc, pas lieu de recourir à la
manifestation ou arrêt de travail, non sans rappeler que les portes du dialogue
sont ouvertes. «Nous allons nous réunir dans les deux prochains jours et nous
déciderons des suites à donner à la réponse du maire. Mais je peux affirmer que
la grogne des travailleurs est difficile à contenir, surtout s'agissant de
l'argent bloqué des œuvres sociales (ndlr, la bagatelle somme de 12 milliards
de centimes) et qui ne profitent à personne», indique M. Mansouri. Ce dernier
signale que les travailleurs expriment leur colère face à cette situation,
d'autant qu'ils font face à des dépenses faramineuses avec la rentrée des
classes, et l'Aïd El-Adha qui se profile à l'horizon augmente encore leur
désarroi. Notre interlocuteur reconnaît que l'ardoise de la commande passée
auprès de deux éleveurs pour l'achat du mouton de l'Aïd, deux Aïd consécutifs,
demeure encore impayée.
Ce sont des dettes
détenues par deux éleveurs, dont la totalité avoisine les 700 millions, qui
n'ont pas été payées jusqu'à ce jour. L'administration n'a pas pu procéder à la
retenue à la source à cause de l'absence d'une convention dûment approuvée, et
à défaut d'un compte bancaire des œuvres sociales où l'on peut verser les
retenues qu'on devait opérer sur les salaires des travailleurs qui ont eu leur
mouton par le biais de ce procédé de facilité de paiement. A la fin, personne
n'a encore payé un seul centime du prix des moutons égorgés, faisant subir un
grave préjudice aux éleveurs concernés. En tout cas, le maire exige des bilans
de la gestion antérieure des œuvres sociales avant de débloquer le compte
bancaire. Et il y a, aussi, les syndicalistes de l'UGTA qui refusent de céder
le siège des œuvres sociales ou de cautionner la nouvelle commission chargée de
la gestion du dossier. Un dossier complexe qui n'a pas fini de provoquer des
vagues.