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Le principe d'un
accord obtenu en juillet est maintenu sous embargo. Sider passe à 51% en
augmentant sa part dans le capital. ArcelorMittal conserve le management.
Le groupe public Sider a obtenu l'accord de son partenaire au sein du complexe sidérurgique d'El Hadjar ArcelorMittal (Annaba) pour porter à 51% sa part du capital dans la joint-venture qui les réunit. L'entreprise qui exploite le complexe d'El Hadjar est détenu depuis 2001 à 70% par le numéro un mondial de la sidérurgie, l'indien Mittal (ISPAT à l'époque) qui a fusionné en 2005 avec Arcelor. Sider, ancien propriétaire du complexe détient 30% du capital. "Le principe de reprendre le contrôle du complexe par Sider a été acquis au cours du dernier Conseil des participations de l'Etat (CPE), tenu début juillet passé", indique une source responsable proche d'ArcelorMittal. Mais deux points restent en suspens pour la mise en œuvre de cet accord de principe. Ils seront négociés au cours du prochain CPE, prévu début septembre, selon une deuxième source proche de Sider. Le management de l'entreprise devrait lui demeurer entre les mains d'ArcelorMittal, même si la source proche de Sider n'est pas tranchante sur le sujet. PAS DE RACHAT, JUSTE UNE AUGMENTATION DE CAPITAL Le premier point porte sur l'évaluation financière des 21% d'actions que va obtenir le groupe public Sider dans El Hadjar. Le changement dans les parts d'actions ne doit pas être opéré par le rachat des actions mais plutôt par une augmentation du capital de Sider dans le complexe. Cela se fera grâce à une nouvelle émission d'actions, précise-t-on auprès de la partie algérienne. En somme, l'apport en capital de Sider ne profitera pas à l'actuel actionnaire majoritaire (comme dans une cession), mais servira exclusivement à recapitaliser l'entreprise.Le pacte d'actionnaires qui sera amendé dans le courant de ce mois de septembre lors du prochain CPE va entériner cette nouvelle répartition du capital. Elle verra les deux parties apporter des capitaux mais dans des proportions différentes. Sider devrait porter son capital à environ 300 millions de dollars contre 100 millions de dollars pour ArcelorMittal. Le numéro un mondial de l'acier a déjà mis la main en la poche en versant un tiers de ce montant. UNE NOUVELLE CONFIGURATION INDUSTRIELLE Le deuxième point à négocier en septembre concerne la nouvelle configuration industrielle d'El Hadjar, racheté à 70% en 2001 par l'indien Ispat, du géant mondial de l'acier Mittal. Le plan qui sera retenu à cet effet comprend la réalisation d'une nouvelle aciérie, selon la source proche de Sider. "Il s'agit de fédérer les forces du groupe Sider pour porter la production du complexe à 2,2 millions de tonnes par an".En 2012, le complexe a produit 580.000 tonnes d'acier, un volume de production qui reste encore loin de l'objectif des 700.000 tonnes arrêté par le groupe pour l'année écoulée. La nouvelle restructuration comprend également la construction d'une usine de réduction directe fonctionnant au gaz au lieu du coke métallurgique utilisé actuellement dans le haut fourneau, et dont l'importation alourdit les charges du complexe, enchaîne la même source. Ce poste de dépense de l'importation du coke à partir d'autres filiales du groupe Arcelor Mittal en Europe consécutif à une fermeture controversée de la cokerie à El Hadjar, a été une source de tension permanente entre l'actionnaire majoritaire et le gouvernement algérien. Le fonctionnement du DRI (réduction directe) en gaz naturel équivaut à un gain de 200 dollars par tonnes d'acier.L'augmentation de la production d'El Hadjar fait partie d'un plande redressement du complexe qui s'est fortement dégradé ces dernières années.En 2012, le complexe a subi une perte de 33 millions de dollars dans un contexte de perspectives limitées en termes de redressement durable. Cette contre-performance est d'autant plus dommageable qu'elle s'inscrit dans un contexte économique porteur et une demande très dynamique d'acier sur le marché algérien qui importe pour près de 5 milliards de dollars de produits sidérurgiques par an. |
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