|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La wilaya de Bouira dispose de 3 barrages. Il s'agit de celui de Koudiet Acerdoune, situé dans la région ouest de la wilaya, et qui est le deuxième grand barrage dans le pays, après celui de Beni Haroun, dans l'est du pays. Koudiet Acerdoune est d'une capacité de 640 millions de m³. L'autre barrage est celui de Tilesdit réalisé à l'Est, d'une aptitude de 167 millions de m³. Le troisième est celui Oued Lakhel situé au sud-ouest du chef-lieu, bien qu'il soit de moindre envergure, il cumule, tout de même, 30 millions de m³. En plus de l'apport important de ces 3 barrages, en matière d'eau, existent aussi divers forages et autres points d'eau et sources, qui viennent renforcer les capacités d'alimentation en eau potable pour les populations de la wilaya de Bouira et limitrophes. Malgré ces bonnes dispositions, nous remarquons que certaines communes de la wilaya de Bouira endurent, jusqu'à présent, les incessantes pénuries d'eau potable, faites de coupures d'eau, dans certaines villes, et de l'absence totale de ce liquide, dans d'autres localités reculées, et où les réseaux d'alimentation (AEP) sont inexistants. Cependant, le barrage Koudiet Acerdoune, qui a été réalisé dans la commune de Maâla, dans la daïra de Lakhdaria, est l'un des plus grands projets réalisés, avec ses 640 millions de m³ d'eau. Il est conçu afin de garantir le transfert des eaux à raison de 108 millions de m³/ an, et alimenter en eau potable 5 wilayas du centre du pays à savoir : Bouira, Tizi-Ouzou, Alger, Médéa et M'Sila. 71 millions de m³ pour Alger, 21 millions pour Bouira, 35 millions pour Médéa, 20 millions pour Tizi-Ouzou et 9 millions pour M'Sila. La pénurie d'eau sévit dans plusieurs localités de la wilaya de Bouira. Nous citerons à titre d'exemple les communes les plus touchées, qui sont Zbarbar, Souk El Khemis, El Mokrani et Guerrouma, dont les populations n'arrêtent pas de s'en plaindre. La commune de Guerrouma se situe à proximité du barrage de Koudiet Acerdoune, cela n'empêche pas la crise d'eau d'y perdurer toujours, du moins le temps de son raccordement à l'eau potable à partir du barrage de Koudiet Acerdoune. Ce qui contraint les populations de cette commune à s'approvisionner en eau à partir des sources voisines et autres points d'eau. Si tout va bien pour l'avancement des travaux, le calvaire de ces populations cessera dans un mois ou deux. Par contre, les citoyens des communes, telles Lakhdaria, Bouderbala, Aomar et Kadiria, ont vu leur problème en matière d'eau, résolu définitivement. Et cela grâce à la réalisation et la mise en service d'une station de pompage d'eau potable, qui a été implantée sur les hauteurs de Lakhdaria. Avec une aptitude de pompage de 250 m³/j, cette station hydraulique a permis aux populations des villages de Ghoudar, Guergour et Madinat Al-Hayat, aux villageois de Drablia, qui relèvent de la commune de Bouderbala, et aux autres des communes de Kadiria et Aomar, de bénéficier de l'eau potable à volonté. Cet avantage a tout de même nécessité une enveloppe financière estimée à 260 millions de DA par les services portés sur la réalisation de cette station d'eau potable qui fournit de l'eau au profit de 80.000 habitants. Le barrage de Tilesdit réalisé dans la commune de Bechloul, à une vingtaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, est d'une capacité de plus de 167 millions de m³. Cet ouvrage alimente les communes d'El Adjiba, Ahnif, Ath Mansour, M'Chedallah et Chorfa, pour ne citer que celles-là, parmi les 12 communes concernées par le projet d'alimentation en eau potable et les milliers d'hectares de terres à irriguer. L'accompagnement de ce barrage demande la réalisation de 57 km de conduites, 23 réservoirs de différentes capacités et 3 stations de pompage. Pour le troisième barrage de Oued Lakhel qui se trouve dans la commune d'Aïn Bessam, à une vingtaine de kilomètres, à l'ouest du chef-lieu de wilaya, dont la capacité est des moindres en la comparant à celles des deux autres grands barrages, puisqu'elle est juste de 30 millions de m³, il arrive à alimenter, quand même, les communes de Mesdour, Bordj Okhriss et Taguedit. En somme, les 3 barrages qui existent dans la wilaya de Bouira ont une capacité globale de retenue d'eau de plus de 837 millions de m³. Un potentiel considérable mais qui, toutefois, ne résout pas totalement le problème d'eau car il subsiste toujours un nombre important de foyers qui vivent encore la pénurie et les rationnements d'eau potable. Cependant, d'importants projets sont en cours de réalisation, dans la wilaya de Bouira, dont l'objectif principal est de mettre fin définitivement à ce manque d'eau potable pour certaines populations. En effet, il est question de réaliser 4 stations de pompage. La principale SP4 se trouve dans la commune de Djebahia, d'une capacité de 3.353 l/s, elle aura ainsi à alimenter les communes d'Aïn Bessam, El Hachimia, Raouraoua, et Dirah. Quant autres stations de pompage (les SP6, SP9 et SP10), implantées respectivement dans les communes d'Ain Türk, Raouraoua, et Sour El Ghozlane, elles fourniront de l'eau potable aux habitants de 7 communes que sont Khabouzia, Raouraoua, Bir Ghbalou (ouest), Hakimia, Dechmia, Ridane, Maâmoura et Dirah (sud). L'opération dudit projet a consenti un montant financier de 240 millions de dinars. En plus de la réalisation de plusieurs réservoirs d'eau, dont un dans la commune de Sour El Ghozlane, qui est d'une capacité de 12.000 m³. Et du grand projet de transfert des eaux à partir du barrage de Tilesdit et dont les travaux sont à 40% de réalisations. Il faudra compter d'ici une année, tout au plus, pour de voir les communes d'El-Adjiba, Chorfa, Ahnif, Ath Mansour, et M'Chedallah, bénéficier d'une alimentation régulière, en eau potable. Le projet hydraulique est évalué à 500 millions de dinars. Il s'agit en fait, pour le secteur de l'Hydraulique, de relever le défi qui est celui d'atteindre une couverture du raccordement en eau potable (AEP) de 90% de la population de la wilaya de Bouira. Ce qui est certain vu le lancement, entre temps, d'autres projets, dont plusieurs sont en phase d'étude, selon les services concernés. |
|