Le LPA (logement promotionnel aidé) connaît un taux d'avancement «
globalement moyen », dans la wilaya d'Oran. Bien que la capitale de l'Ouest,
dotée d'un important quota initial de 6.500 unités de ce programme d'habitat et
renforcé, un peu plus tard, par un supplément de 2.000 unités, ait pris une
longueur d'avance par rapport à plusieurs grandes villes, il n'en demeure pas
moins que l'évolution, sur le terrain, de ce programme ne correspond pas, tout
à fait, aux attentes, face à une forte pression en matière d'habitat qui fait
d'Oran l'une des wilayas les plus demandeuses de logements. Dans le but de
donner un coup d'accélérateur à cet immense chantier, le wali a donné un
ensemble de directives aux instances locales concernées, à l'issue d'un point
de situation, daïra par daïra, sur le LPA, lors d'un récent briefing de
l'exécutif. L'une des orientations du wali, à l'adresse des 9 chefs de daïra,
dans ce registre, veut qu'on remette une décision de pré-affectation au souscripteur,
en attendant l'achèvement de son logement. On s'en souvient, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé, depuis Oran d'ailleurs, que le mode
de gestion initié par la wilaya d'Oran, dans le cadre du programme de
Résorption de l'habitat précaire (RHP), allait être généralisé, à l'échelle
nationale, tout en prévoyant la possibilité de le translater sur les autres
formules. La directive du wali, relative à la délivrance d'une pré-affectation
aux postulants du LPA, au même titre que ceux de la location-vente et du LPP
(logement promotionnel public), va dans ce sens. Autre instruction « très
importante» donnée par le chef de l'exécutif local : «pas de quota pour le LPA
». « Que les choses soient claires pour les uns et pour les autres : il n'y
aura pas de système de quotas à réserver dans les listes des bénéficiaires du
LPA. Je m'adresse à vous, les chefs de daïra, en premier lieu », lâchera le
wali. Une parenthèse qui n'a pas été, sans susciter quelques grincements de
dents, bien discrets, ça et là, dans l'hémicycle. Et c'est tant mieux pour les
« simples» citoyens qui ont déposé un dossier à l'OPGI, l'Agence foncière ou à
la daïra, et sont en attente d'une convocation. Le chef de daïra d'Oran a été
le premier à intervenir pour donner un bilan partiel du LPA, dans sa
circonscription. Il a fait savoir que la commission qu'il préside aura quelque
20.000 demandes à traiter, dont 5.000 en provenance de l'OPGI. Une tâche qui
s'annonce d'autant plus ardue que l'obsolète siège de la daïra d'Oran ne permet
pas de répertorier un tel volume, d'où l'incontournable recours au traitement
par paquets modérés. Jusqu'ici, (seulement) 1.500 dossiers ont été étudiés par
la daïra d'Oran, dont 600 sont passés par le fichier national. La décision de
confier l'enquête relative à la résidence aux services de sécurité a eu pour
effet la diminution du nombre de demandeurs éligibles. Par exemple, il s'est
avéré que 40 certificats de résidence étaient faux, puisqu'ils portaient des
adresses fictives. Le wali a ordonné que soient déclenchées des actions en
justice contre les personnes concernées ainsi que les employés d'état civil
impliqués. Pour la daïra de Béthioua, destinataire d'un quota de 400 unités
LPA, une liste de 1.900 demandeurs a été finalisée et transmise à la CNL. A la
daïra d'Es Sénia, dotée de 350 logements LPA, confiés à l'Agence foncière, 950
demandes sont recensées. Un quota équivalent est affecté à Gdyel, pour l'Agence
foncière également, 3.512 demandes sont enregistrées, dont 525 examinées par la
commission de daïra. Un quota de 240 unités est alloué à la daïra de Oued
Tlélat qui enregistre 1.700 demandes. Les daïras de Boutlélis et d'Arzew, quant
à elles, sont dotées de 350 et 400 logements LPA, respectivement. La daïra de
Bir El-Djir, elle, est au-dessus du lot, avec un gros quota de 2.499 unités
LPA. Pour rappel, la wilaya d'Oran a bénéficié d'un 1er programme de 6.500
logements LPA, dont 1.400 ont été confiés à l'OPGI, 950 à l'Agence foncière et
le reste, 3.000 unités, à des promoteurs privés. Elle a, par ailleurs,
bénéficié d'un autre programme de location-vente de 10.000 logements, confiés à
l'AADL, auxquels s'ajouteront 5.000 autres unités, ainsi qu'un programme de
logement public promotionnel (LPP) de 13.000 unités, dont la réalisation est
confiée à l'ENPI (ex-EPLF).