Les habitants des
chalets d'El Gammas, dont les maisons contiennent des matériaux en amiante, ont
organisé, hier, un rassemblement devant l'APC de Constantine pour réclamer
d'abord, «l'accélération de l'application des promesses concernant le projet de
reconstruction des chalets, et ensuite de trouver une solution urgente à la
route de la cité qui en est l'unique accès et dont l'état est déplorable»,
disent-ils.
En effet, selon
les protestataires, cette route revêt un caractère urgent, en considération des
difficultés de la circulation et des encombrements monstres qui en sont devenus
la marque quotidienne. Situation qui rend les approvisionnements en denrées alimentaires
de base difficiles et les évacuations d'urgences, de malades surtout, tout
autant. Les habitants en colère ont voulu barrer avant-hier la route et c'est
grâce à l'intervention de quelques sages ainsi qu'au déplacement sur place du
maire, qui s'est engagé à recevoir le lendemain, soit hier mercredi, une
délégation les représentant pour lui soumettre leurs préoccupations, que les
choses sont rentrées dans l'ordre. Selon un des membres de la délégation, «nous
avons été reçus par le maire, qui était accompagné du directeur du bureau
d'études de la Société d'aménagement et d'urbanisme ?'SAU'' et d'autres
responsables, mais les réponses ne nous ont pas beaucoup convaincus et
particulièrement pour ce qui concerne l'éradication de nos chalets amiantés». A
propos de ces derniers, dira-t-il, «le maire a répondu que ce sujet le dépasse
car relevant d'une décision de l'Etat». Alors que le directeur de la «SAU»
annoncera l'exposition dimanche prochain de la maquette du projet de la
«nouvelle cité El Gammas», reconstruite sans amiante et telle que conçue par
son bureau d'études. Et notre interlocuteur d'expliquer que «nous avons fait
observer au P/APC que le nombre des chalets approche les 2.300 unités et que
dans le cadre du projet de leur éradication, nous avons constitué des dossiers
depuis près de 04 ans maintenant, mais que depuis, nous attendons sans rien
voir venir. Nous avons aussi soulevé le problème de l'insuffisance de l'aide de
70 millions de centimes de la Caisse nationale du logement (CNL), en insistant
sur le fait qu'il ne s'agit pas de constructions rurales mais de maisons à
édifier en milieu urbain et dont l'aide en question est dérisoire. Nous avons
ajouté, en outre, que nous préférons que les pouvoirs publics prennent en
charge totalement les reconstructions projetées». Pour ce qui a trait à la
route, qui constitue l'unique entrée et sortie de la cité, «le maire s'est
engagé à ce que dès dimanche prochain également, des travaux pour la création
d'au moins un 2e accès avec des ronds-points ainsi que la réalisation d'autres
aménagements pour permettre une meilleure fluidité de la circulation», dira
notre interlocuteur. «Nous avons informé le premier responsable de la ville que
les habitants de la cité sont pacifiques mais que la patience a aussi des limites»,
souligne un représentant des habitants.