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Le challenge de l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe
2015» n'est pas seulement lié aux projets de réalisation des infrastructures
hôtelières ou autre rénovation des musées, des vestiges à visiter, du théâtre
ou du cinéma, mais c'est aussi l'ambition d'avoir un environnement sain et
propre et des cours d'eau clairs et limpides. C'est en tous les cas l'avis du
chef de service assainissement à la direction de l'hydraulique de Constantine,
M. Horchi Bouaziz.
En effet, dira-t-il, et à l'instar de toutes les autres institutions culturelles, économiques et sociales, son secteur est concerné, et impliqué au premier degré, par cet événement de par ses responsabilités dans la gestion des cours d'eau, leur entretien et leur assainissement de toute agression des rives du Rhumel et de oued Boumerzoug, où les décharges sauvages végètent de part et d'autre, et contre les eaux usées, d'origines diverses, qui s'y déversent. A cet effet, la direction de l'hydraulique vient de bénéficier d'un projet ambitieux qui coûtera 1 milliard de dinars et qui consiste à traiter les rejets le long de ces oueds. Ces rejets, M. Horchi en dénombre 50 qu'il assimile à « des décharges sauvages à ciel ouvert ». Celui-ci indiquera qu'on y trouve « des dépôts de déchets provenant de différentes origines, des écoles, des gares routières, des hôpitaux et de certaines zones d'habitations rurales ». Il s'agit donc, dans un premier temps, « de placer des collecteurs sur tous ces points de rejet et empêcher ainsi leur déversement dans l'eau », souligne M. Horchi, tout en signalant que certains ont été déjà mis, dont 8 collecteurs à la gare routière Ouest, 5 à Boussouf et 3 autres sont en cours d'installation. « Soit un taux d'avancement de 20% », estimera-t-il dans ce sillage. Il est question aussi de prendre en charge le problème de la pollution des eaux des fleuves générée par le déversement des eaux usées et surtout par le rejet de matières organiques hautement toxiques en usage dans les activités agricoles aux bords des deux cours. D'autres activités commerciales, comme les garages de réparation mécanique activant à proximité de ces cours d'eau, disposent de canalisations débouchant sur les fleuves pour y déverser les produits, non moins toxiques, de leurs vidanges. « A terme, selon M. Horchi Bouaziz, toutes ces questions seraient prises en charge, et ainsi assainies, les eaux des deux fleuves suivront leur cours jusqu'à la STEP de Hamma ». Et dans l'élan de cette dynamique générale, c'est un autre ancien projet qui se trouve être réactivé et accéléré par l'approche de l'événement « Constantine, capitale de la culture arabe ». Il s'agit des calibrages des deux oueds Rhumel et Boumerzoug au niveau de leur confluence. Les travaux s'étendront sur une distance de 1 km. Mais il est important de signaler, conclut M. Horchi, que la question environnementale, l'assainissement et le cadre de vie en général, est une préoccupation qui nous interpelle quotidiennement et à chaque instant et où chacun, à son niveau, a une part de responsabilité qui commence par un minimum de civisme. Mais tous ces travaux peuvent-ils rendre au Rhumel le lustre de l'Amsaga romain ? Et les Constantinois peuvent-ils un jour pêcher la truite sur les rives du Rhumel, comme l'a promis, ambitionné et rêvé un ancien wali ? |
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