Dans une conférence de presse tenue au bureau de Constantine du « Snapap
», le secrétaire national chargé de l'organique de ce syndicat autonome, Mr
Benmili, a mis en avant les préoccupations sur « l'intégration des 600.000
jeunes recrutés dans le cadre des contrats de préemploi en adoptant une
stratégie nationale pour ce faire et en les plaçant dans des postes conformes
avec leur formation et spécialité », dira-t-il.
Ces 600.000 emplois, un chiffre révélé par le ministre de l'Emploi,
constituent les postes qui ont été offerts aux jeunes universitaires diplômés
dans les administrations publiques et le secteur économique. Et de faire
observer, « qu'en considération de l'importance du nombre de ces jeunes
concernés par les contrats de préemploi, avec toute la précarité que cela induit,
des parties malveillantes veulent s'en emparer pour les manipuler et les
utiliser pour servir des intérêts étroits qui n'ont rien de syndical ». Le
conférencier, qui a justifié son intervention par l'opportunité qu'offre
l'actuelle rentrée sociale, en a profité pour aborder également des
revendications et propositions soumises aux autorités pour freiner, notamment,
la chute drastique du pouvoir d'achat des travailleurs. Et dans ce cadre, il a
rappelé les propositions que le Snapap a soumises au conseil économique et
social (Cnes), dont « le retour de l'état dans le commerce international avec
le contingentement des marchandises et l'institution de taxes douanières pour
protéger la production nationale ». Et d'évoquer, également « l'encouragement
des coopératives de consommation et une lutte plus efficace contre l'inflation,
mais aussi l'obligation de la bonne gouvernance dans les dépenses publiques et
ne pas faire de la fonction publique un réservoir de main-d'œuvre en chômage,
mais de lui privilégier plutôt le secteur économique qui est créateur de
richesse ». Le Snapap, insiste d'autre part le conférencier, dénonce «
l'injustice » qui frappe les corps communs pour ce qui est des primes et de
citer l'exemple du secteur de la santé dont les travailleurs n'ont pas encore
reçu l'augmentation modeste de 10% et ce, malgré l'instruction du 1er ministre.
De même qu'il dénonce « l'abandon par le ministère de la Santé du dossier de
titularisation de 24.000 travailleurs contractuels », contre des engagements
fermes prises auparavant. D'autres réclamations sont citées, à l'instar de
l'amendement de l'article 87 bis, l'augmentation de la prime de la femme au
foyer à 3.000 dinars, l'augmentation de l'allocation familiale de 300 à 600
dinars. Enfin, toujours selon le conférencier, le syndicat (Snapap) est sur la
même longueur d'onde avec l'instruction du 1er ministre insistant sur « la
nécessité de l'application des départs à la retraite à l'âge de 60 ans ». Car,
dira-t-il, l'application de cette disposition « dégagera près de un million de
postes d'emploi dans les dix ans à venir ».