|
![]() ![]() ![]() ![]() Dans la soirée d'avant-hier, la directrice de la Culture de Mostaganem a présidé la cérémonie de clôture de la 46ème édition du Festival national du théâtre amateur. Lors de cette cérémonie qui s'est déroulée au sein d'un soi-disant chapiteau installé dans l'enceinte d'une maison de la Culture à Salamandre, les prix ont été attribués aux troupes théâtrales ayant pris part à cette édition. En présence du P/APC de la ville, la cérémonie s'est terminée presque en queue de poisson, puisque les participants n'ont trouvé que le local de la troupe El Moudja pour se retrouver et établir une sorte de bilan de cette édition. Concernant les premiers prix, d'une somme de 500.000 DA, plusieurs hommes de théâtre affichent au moins leur étonnement. Dans ce sens, on nous indiquera que le prix de la meilleure interprétation est parti à des comédiens de Constantine. On cite celui octroyé à la comédienne Mouni Boualem qui a été nominée l'an dernier dans le cadre du festival du théâtre professionnel. Plus clairement, on récuse le prix accordé à des comédiens professionnels dans le cadre d'un festival pour amateur. C'est exactement le cas de quatre comédiens participant dans une troupe de Constantine. Le premier prix de la mise en scène a été attribué à la troupe de Medéa. Des dires des professionnels rencontrés sur place, on retient quelques griefs sur cette édition, jugée la plus médiocre de toute l'histoire de ce festival vieux presque d'un demi siècle. On reproche aux organisateurs en premier lieu d'avoir mis des professionnels dans le jury. «Les amateurs ne peuvent être évalués que par leur pairs», nous affirme Djilali Boudjemaâ, président d'El Moudja. Par ailleurs, on remet en cause le choix de la structure qui a abrité la présentation des douze pièces retenues lors de cette quarante-sixième édition. «Il fallait choisir un espace ouvert ou un véritable chapiteau». Dans ce sens, on nous indique que les hommes de théâtre, notamment ceux de Mostaganem, qui avaient porté ce festival des décades durant, n'ont pas été associés à l'organisation de cette édition. Pour preuve, on nous affirme que le commissaire est le directeur du théâtre de Mascara. Dans le même ordre d'idées, on nous signale que la présidence du jury a été «offerte» à Lotfi Ben Sbaa, le président du théâtre d'Oum El Bouaghi. En clair, le sentiment dominant c'est que le festival de Mostaganem, qui a acquis par le passé ses lettres de noblesse tant au plan national qu'international, est désormais «réquisitionné» par l'administration. Tout le monde s'est plaint des mauvaises conditions dans lesquelles se sont déroulées les présentations des différentes pièces. On nous indique que l'immense tente louée pour l'événement, pouvant abriter des concerts de musique, ne correspond pas avec le théâtre. On parle aussi de la scène ramenée du théâtre de Batna. En tout cas, Djilali Boudjemaâ, président de la mythique troupe El Moudja, nous a fait part des difficultés qu'ont éprouvés les comédiens de sa troupe lors de la présentation de la pièce «Afrique». Surtout qu'il a choisi la halqa comme espace scénique. Se sentant dépouillé de leur festival, les artistes de Mostaganem, viennent à regretter l'institutionnalisation de cette manifestation qui a pu résister quarante ans sans les moyens que lui accorde actuellement le ministère de la Culture. Déjà, l'idée d'un festival parallèle à celui devenu l'attribut exclusif de l'administration, comme on l'a répété avant-hier, fait son chemin? |
|