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A une semaine de la clôture du délai pour la concession du marché à
bestiaux d'El-Kerma, deux retraits du cahier des charges ont été enregistrés
par l'EPIC de gestion des marchés de gros de la wilaya d'Oran (EGMGO), a-t-on
appris auprès de la direction de l'entreprise gestionnaire. L'avis
d'adjudication a été lancé le 25 août dernier, rappelle-t-on, et le dernier
délai pour soumissionner a été fixé deux semaines après. Il s'agissait du
troisième avis d'adjudication après deux précédents avis déclarés infructueux,
faute de soumissions. L'on n'écarte pas de recourir à l'option de l'autogestion
du marché à bétail, au cas où cette troisième adjudication s'avérerait
infructueuse, à son tour, même si la décision finale, quant au sort de cette
EPIC de wilaya, revient au wali, précise-t-on. Le marché de véhicules
d'occasion avait, pour rappel, fait l'objet d'une gestion directe par l'EGMGO
après une série de procédures de mise en concession qui n'ont pas abouti. Le
marché devra être loué au plus offrant, à partir d'une mise à prix de 25
millions de DA par an. S'étendant sur 4 ha, ce marché à bétail dispose de 5
hangars et d'un espace de vente à ciel ouvert. Sa capacité d'accueil actuelle
est de 700 têtes, avec possibilité d'extension jusqu'au double, voire au
triple, selon les besoins. Deux « lacunes » sont à signaler néanmoins. Pour la
première, c'est plutôt facile d'y remédier. Il s'agit de l'absence totale
d'éclairage tout au long de la pénétrante du marché, de la bretelle qui
bifurque de l'autoroute Est-Ouest jusqu'à l'entrée du marché. Cette situation,
si elle persiste, ne peut que favoriser un climat d'insécurité, quand on sait
les multiples dangers qui guettent maquignons et éleveurs, lors de
l'acheminement de leur cheptel et de sa mise en vente. D'où l'urgence
d'éclairer cette zone. L'autre carence est beaucoup plus importante, à savoir
l'inexistence, jusqu'ici, d'abattoirs mitoyens à ce nouveau marché. Pour tous
les praticiens du métier interrogés, bouchers compris, « il est même impensable
qu'on puisse mettre en place un marché à bétail sans abattoirs avec ». Les deux
compartiments sont inséparables, indissociables, par définition. « Donc, si
j'ai bien compris, je vais devoir régulièrement acheter les moutons à El-Kerma
et les conduire ensuite vers les abattoirs municipaux de Saint Hubert pour les
égorger et les faire estampiller par un vétérinaire », s'étonne un boucher
exerçant sur la place d'Oran.
Il est avéré, d'autre part, que l'état des lieux des abattoirs municipaux d'Oran est fort préoccupant, voire inquiétant. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette « tuerie » datant de 1950 est devenue obsolète, et donc logiquement hors d'usage. Sa fermeture est d'autant inévitable qu'il s'agisse, en premier lieu, d'une question de santé publique. D'où l'urgence du projet de nouveaux abattoirs au sein du marché aux bestiaux à El-Kerma. Le wali a, dernièrement, réitéré son appel aux investisseurs privés qui seraient intéressés par ce projet, qui pourrait bien être attribué, le cas échéant, par acte de concession du foncier via le dispositif Calpiref. Le SG de la wilaya a, pour sa part, fait état de la disponibilité de la wilaya pour avaliser et accompagner un investisseur privé qui avait déposé un dossier au Calpiref, portant sur un projet de réalisation d'abattoirs répondant aux normes internationales, avec, ce détail près, qu'il va falloir réorienter le choix du site de Boutlélis vers le nouveau marché à bétail d'El-Kerma, a-t-il précisé. |
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