|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
![]() ![]() ![]() ![]() Les familles, qui ont été saignées durant le mois de Ramadhan et l'Aïd El
Fitr seront encore obligées, à l'approche de la rentrée scolaire, de subir les
nécessaires dépenses inhérentes. Une rentrée scolaire qui pointe déjà du nez de
par les éventuelles dépenses. Les parents, pour envoyer leurs enfants à
l'école, doivent pratiquer une véritable gymnastique financière. Les pères de
famille doivent débourser une moyenne de 6.000 dinars en manuels et autres
fournitures scolaires pour chacun de leurs rejetons, en âge d'aller à l'école.
Cette année, les prix des articles scolaires, notamment les cahiers et les
stylos, crayons, règles, gommes? n'ont pas connu un grand changement. Pour les
commerçants qui ont déjà commencé à exposer les articles scolaires, cette
stabilité des prix risque de ne pas durer longtemps car à l'approche de la
rentrée il faut s'attendre à ce que les spéculateurs de tous bords fassent
flamber les prix. Même avec les prix de l'année dernière, la rentrée scolaire,
prévue pour le 8 septembre, sera une autre occasion de «saigner» encore les
maigres bourses des familles soucieuses de garantir pour leurs enfants une
éducation de qualité et des conditions d'études optimales. En effet, même avant
la rentrée, les commerces sont submergés par les parents accompagnés de leurs
enfants, à la recherche de fournitures scolaires. Ces commerces sont jonchés de
cartables de toutes les couleurs et de toutes tailles, ainsi que de tabliers
unicolores, bleus pour les garçons et roses pour les filles. Avant même de
prendre connaissance avec la liste établie par l'établissement d'accueil, les
parents n'hésitent pas à s'approvisionner en fournitures scolaires, surtout
auprès de ces commerçants de l'informel qui proposent, selon eux, leurs
marchandises à des prix abordables. Certains sont même submergés par le nombre
de clients potentiels qui, renseignés sur les prix, achètent sans ménagement, à
la grande satisfaction de leurs progénitures. Des parents préfèrent acheter la
grande partie des affaires scolaires et la compléter par la suite. Une petite
virée au marché de M'dina J'dida où les étals de fournitures scolaires ont
remplacé, il y a quelques jours, les étals de vêtements nous a permis de
constater cette hausse. Même constat aux alentours du boulevard Maâta et des
rues adjacentes, où une grande activité règne depuis quelques jours. Et ce sont
des dizaines de conteneurs qui sont déchargés chaque jour, du fait que c'est à
partir de cette zone que s'approvisionnent les libraires de tout l'ouest du
pays. Les marchands de gros sont satisfaits et ne prédisent aucune pénurie.
PRODUITS CHINOIS, LES BONNES AFFAIRES De plus, la gamme de produits est très large et à des prix selon les moyens de chaque consommateur, dira un vendeur. « Il y a la basse gamme provenant notamment de Chine, mais qui est demandée par son design et ses couleurs attirantes pour les enfants et il y a la qualité supérieure, notamment en provenance d'Europe, surtout centrale, mais à des prix relativement plus chers ». Selon lui, la demande est plus importante pour les produits asiatiques, dont les prix restent difficiles à concurrencer, même par une timide production locale, mais de meilleure qualité. Le seul produit qui demeure local c'est le cahier et ceci s'explique par toutes les mesures incitatives de l'Etat, en direction des fabricants nationaux. Quant à la qualité, les importateurs demeurent catégoriques, le consommateur algérien ne s'intéresse qu'au prix, car chez les producteurs chinois, le même produit vous est proposé différemment et parfois le prix passe du simple au double. Ils précisent que des produits, haut de gamme, fabriqués selon les normes, sont difficilement écoulés en Algérie et toutes les expériences antécédentes, pour offrir au consommateur une variété de choix, n'ont pas été concluantes et ont engendré des pertes financières. Quant aux produits de luxe fabriqués en Europe, les grossistes et les importateurs sont catégoriques pour dire que ces articles ne peuvent, en aucun cas, concurrencer, au plan prix, des copies réalisées en Chine. Côté tabliers, cette année aussi les deux coloris, le rose et le bleu, conformément à la directive du département ministériel, sont déjà sur les étals des commerçants, notamment ceux de ville-nouvelle. Les prix sont différents dans les magasins et les marchés. Les prix de la production locale de blouses correspondant aux couleurs recommandées par le ministère varient entre 600 et 1.200 DA. Ce sont, à quelque chose près, les mêmes prix que propose la production chinoise, dont le coût varie entre 400 et 1.000 DA. Pour les tabliers d'importation, les prix sont plus élevés et oscillent entre 1.500 et 2.500 DA. Concernant les cartables, c'est la fourniture scolaire la plus chère. Le prix de la production locale et chinoise oscille entre 800 et 2.000 DA. Les cartables de meilleure qualité sont proposés à partir de 2.500 DA. Les trousses, également, sont variées en modèles et en couleurs : des trousses pour filles et d'autres pour garçons. Elles sont proposées entre 100 et 150 DA, selon la qualité. Les cahiers, eux aussi, sont vendus entre 40 et 200 DA. Seule satisfaction pour les parents : ils n'auront pas à acheter d'autres habits neufs pour l'Aïd El Hadha qui viendra trois semaines après la rentrée. Une virée dans les marchés fait constater que la production chinoise reste la préférence des petites bourses. |
|