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Vacances : Pas de retrait de permis pour les émigrés !

par M. Aziza

L'information est confirmée. Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major, Abdelghani El Hamel, a donné des instructions

à ses éléments, de ne plus retirer le permis de conduire aux émigrés en vacances en Algérie, pour des infractions qui n'engendrent pas des conséquences graves.

C'est ce qu'a laissé entendre le directeur de la sécurité publique, le commissaire divisionnaire Aissa Naili, lors d'une conférence de presse sur l'encadrement sécuritaire de cette saison estivale et le « plan Azur » hier, à l'école de police de Aïn Benian.

Le directeur de la sécurité publique a indiqué que la police doit être compréhensive et indulgente pour des fautes minimes notamment avec les personnes qui ne sont pas habituées ou celles qui connaissent moins nos circuits routiers, y compris les Algériens qui vivent à l'intérieur du pays et qui se rendent en ville. Mais, il a tenu à souligner que « toute faute qui peut entrainer des conséquences graves sera sévèrement sanctionnée, le retrait de permis s'appliquera à tous y compris aux émigrés ». Et de préciser que la police veut à travers cette mesure assurer un traitement humain, avec un cachet préventif pour ceux qui ne sont pas habitués aux circuits de nos routes. L'idée, précise-t-il, est de favoriser la prévention et la sanction verbale à l'encontre des usagers de la route «car on a constaté que la répression est peu rentable ». Et d'ajouter que les auteurs de ces fautes minimes payeront seulement des amendes.

Il faut souligner que de nombreux émigrés se sont indignés contre le retrait de permis de conduire systématique, parfois pour des fautes simples, auprès de la police. Certains ont passé leurs vacances à courir d'un service à un autre, parfois d'une wilaya à une autre pour récupérer leur permis. Une situation qui n'encourage guère nos émigrés à retourner ou passer des vacances dans leur pays.

Notons que la DGSN prévoit d'autres facilités et un traitement prioritaire aux familles algériennes émigrées et l'ensemble des vacanciers au niveau des ports et aéroports et aux postes frontières.

La grande nouveauté annoncée est le traitement des listes des passagers et des véhicules, connus sous le nom « manifeste de passagers » notamment pour le transport maritime, à la veille du voyage par la police. «90 % des listes des passagers seront traitées une nuit à l'avance et seuls les cas suspects seront traités le même jour », dira le directeur de la police des frontières, Lazreg El Ghali. En soulignant que pour un seul bateau, la police doit traiter 1.000 à 1.500 passagers et 500 à 600 véhicules. A noter que les services de la police et ceux des douanes, ont été le plus souvent critiqués pour la lourdeur dans le contrôle et traitements des manifestes, obligeant les voyageurs à passer des heures dans les enceintes portuaires pour accomplir les formalités.

Au niveau des postes frontières, Lazreg El Ghali a affirmé que désormais les voyageurs ne seront plus obligés de descendre de leur véhicule pour accomplir les formalités. « C'est la police qui va traiter sur place, près de la voiture les documents pour toutes les sorties et entrées des voyageurs».

Enfin, cette saison estivale sera encadrée par 100 000 policiers dont 900 seront chargés spécialement de sécuriser les 76 plages autorisées à la baignade et les places publiques.