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Dans moins d'une
semaine, la ville d'Oran abritera la deuxième session plénière du Groupe de
travail sur le Sahel, présidée par l'Algérie et le Canada et dépendant du Forum
mondial de lutte contre le terrorisme. Au menu, évaluer l'application des
recommandations de la première session tenue les 16 et 17 novembre 2011, à Alger.
Sont attendus des experts de 28 pays occidentaux et du Sahel ainsi que des
représentants de l'Union européenne et des Nations unies pour, dans un premier
objectif, adapter le plan d'action retenu en 2011 aux évolutions qu'a connues,
en deux ans, le Sahel et plus particulièrement l'intervention française au
Mali, l'insécurité chronique qui gangrène la Libye ainsi que les prémices d'un
nouveau front islamiste en Tunisie. Devraient prendre part également à cette
réunion, de hautes personnalités à même d'engager politiquement leurs pays dans
la région.
Parmi les autres sujets à débattre, la sécurité frontalière, l'engagement communautaire, le développement et l'implication de la société civile dans le domaine de l'extrémisme et la radicalisation. L'Algérie devrait également profiter de l'occasion pour réitérer son principe de non paiement des rançons et la mutation des activités terroristes au Sahel en trafic de stupéfiants et en crime organisé transnational. Le porte-parole du Quai d'Orsay avait évoqué, en mai dernier, cette réunion d'Oran, en rappelant que la lutte antiterroriste concerne toute la région et de ce fait des instruments sont déjà en place dont la session de travail sur le Sahel. Il soulignera que la « Stratégie Sahel » de l'Union européenne permet d'avoir une approche globale et a vocation à être mise en œuvre très vite. Cette 2ème session devra donc réactualiser le plan d'action, retenu en 2011 et dont les principales recommandations ont porté sur la primauté des pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme et en assumer la prise en charge, l'adaptation des stratégies nationales et régionales de lutte contre le terrorisme, dans le cadre d'initiatives existantes telles que la Conférence sur les partenariats, organisée par les Pays du Champ, l'Union africaine et l'ONU. La mise en œuvre d'instruments de lutte contre le terrorisme existants, tels que la Stratégie de l'ONU en matière de lutte contre le terrorisme, la stratégie de lutte contre le terrorisme de la CEDEAO, l'Union africaine, l'Organisation de l'Unité africaine, renforcer les capacités en matière d'application de la loi et la coordination entre chaque pays et ses voisins, maintenir le dialogue avec les groupes radicalisés en vue d'une possible réintégration et établir un lien entre les initiatives de lutte contre le terrorisme et le développement économique et social sont parmi les autres conclusions de cette première session. Rappelons que les 16 et 17 novembre 2011 s'est tenue à Alger, sous la coprésidence de l'Algérie et du Canada, la première réunion du Groupe de travail sur le Sahel du Forum global de la lutte contre le terrorisme, avec la participation de plus de 180 participants, dont les représentants de pays du Sahel et de pays voisins (Burkina Faso, Tchad, Guinée-Conakry, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tunisie) et d'organisations internationales (Union africaine/Centre Africain d'Études et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT), Nations unies, Interpol). Les participants ont débattu, entre autres dossiers, de la menace dans le Sahel, de la sécurité frontalière, de la lutte contre le financement du terrorisme et de la coopération entre les services de police. Les participants ont également passés en revue les obstacles auxquels se heurtaient les efforts déployés, dans le cadre de la lutte antiterroriste dans le Sahel. On y retrouve la porosité des frontières ou encore l'instabilité régnant dans les pays voisins et la coopération croissante entre organisations terroristes (Aqmi, Boko Haram et les Shebab). Au nombre des principales recommandations formulées, le renforcement des capacités des pays du Sahel en accroissant la formation et la fourniture d'équipements, le renforcement de la coordination des services de sécurité nationaux. Les pays de la région et les pays extra-régionaux sont ainsi invités à collaborer et à organiser des réunions d'experts techniques dans chacun des secteurs prioritaires. |
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