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Encore loin des normes internationales, la profession de vétérinaire en
Algérie doit être renforcée constamment en la dotant de tous les moyens pour
assurer pleinement sa mission de service public.
Le nouveau bureau du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP), élu le 18 mai dernier a appelé, hier, les vétérinaires non encore structurés en section syndicale dans leurs wilayas respectives à s'organiser. La nouvelle SG de ce syndicat Dr. Saida Akali qui s'exprimait lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de l'Ecole nationale vétérinaire (ENV) d'El-Harrach à Alger, a indiqué qu'il s'agit de «constituer un syndicat fort à même de relever les défis qui nous attendent». Seule une dizaine de wilayas sont concernées par cet appel puisque les 38 autres ont déjà constitué leurs structures syndicales. Pour le nouveau bureau, il s'agit aussi de sensibiliser sur une profession qui reste encore méconnue pour le grand public pour lequel le vétérinaire est celui qui ne s'occupe que de la santé animale, or que son rôle dépasse amplement ce constat. Dr. Zakia Djilti, secrétaire nationale chargée de la communication, brossera un tableau sur les missions qu'assurent les services vétérinaires en ce qui concerne non seulement la qualité des produits destinés à la consommation du citoyen, mais aussi en ce qui concerne le contrôle sanitaire animal, contrôle des aliments, hygiène, contrôle aux frontières qui font partie également des missions des services vétérinaires et qu'ils accomplissent au quotidien. C'est autour de ce rôle que le débat s'est orienté. Pour marquer toutes les distances avec des revendications d'ordre social qui seraient « prématurées », la conférencière signale que le syndicat qu'elle préside « n'a pas de revendications sociales à faire pour le moment, mais les vétérinaires revendiquent un rôle de partenaire social devant être associé à la prise de décision concernant les actions qu'ils sont appelés à accomplir». D'ailleurs, sur ce plan, il a été évoqué l'avant-projet déposé auprès du ministère de l'Agriculture par lequel les 1700 vétérinaires fonctionnaires se sont exprimés en faveur de la création d'une «direction des services vétérinaires» qui coordonnerait entre les différents services. La SG du syndicat soutient « qu'aucun travail de qualité qui doit être assuré par les vétérinaires ne saurait se concrétiser en l'absence d'une fluidité dans l'information et d'une communication efficace entre les différents services ». Notons que le nombre de vétérinaires est déclaré « insuffisant » par rapport à la demande. Il existe en tout près de 7 000 vétérinaires sur l'ensemble du territoire national dont 5 000 exercent dans le secteur privé. Dans la wilaya d'Alger, par exemple, signale t-on, seuls 200 vétérinaires fonctionnaires exercent. Le déficit reste de taille, selon le syndicat. Les propositions contenues dans cet avant-projet déposé en 2012 attendent l'accord du ministère de l'Agriculture qui semble accepter les doléances de ce corps. « C'est par souci professionnel et afin de renforcer le rôle du vétérinaire dans la protection de la santé du citoyen que nous comptons nous redéployer en tant que professionnels », a indiqué la SG du syndicat. Le bureau du syndicat, a indiqué la SG du SNVFAP, prévoit de mettre à la disposition du citoyen une structure qui collecterait les plaintes en cas de constat de vente de produits alimentaires de qualité douteuse. La conférencière fera également part de l'existence au niveau des communes des services de répression contre toute transaction ou vente non conforme tout autant que de tels services existent au niveau des inspections vétérinaires de wilaya et des directions des commerces. |
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