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« Bonjour et bienvenue sur «Maghreb M», la web radio de Maghreb Emergent
». Le coup de starter, en live, a été donné hier matin par Nejma Rondeleux,
journaliste à Maghreb Emergent, avant de donner la parole à Ihsane El Kadi,
directeur général et directeur de publication, pour une brève présentation de
la nouvelle plate-forme radio du site économique qui fête son 3e anniversaire.
En fait, Interface Médias, la société éditrice de Maghreb Emergent, n'est pas à sa première expérience web. El Kadi Ihsane rappelle le site d'information «Algeria Interface», lancé à la fin des années 90, avant de s'arrêter en 2002. Puis une expérience avec l'édition Algérie du magazine Les Afriques (en 2007), avant le lancement en 2010, du journal en ligne. Avec tout ce background, Maghreb Emergent «n'est pas un pure player» du web, explique El Kadi. «L'environnement numérique en Algérie ne favorise pas l'émergence de pure player sur le net», principalement en raison de «l'inexistence de services» (comme le paiement électronique) et la réticence des annonceurs, en particulier du secteur public qui sont totalement absents sur le segment de l'édition, «pas seulement sur Maghreb Emergent, mais également sur l'ensemble des sites web algériens», précise le directeur général du site. Si bien que dans la liste des annonceurs que compte Maghreb Emergent, ne figurent que les sociétés privées comme les opérateurs de téléphonie mobile (Djezzy et Nedjma), des sociétés d'assurances (Alliances Assurances?), et des industriels comme NCA Rouiba et le groupe Benamor. Cette « réticence » des annonceurs publics (via l'ANEP), s'explique par une certaine « hostilité des pouvoirs publics envers les médias du web », explique Ihsane El Kadi. Si la publicité décline dans la presse privée, elle ne va pas sur les plate-formes d'information sur le Net dont les tarifs sont pourtant largement inférieurs que sur les formats papiers. Selon El Kadi, les revenus du site pendant un mois sont l'équivalent d'une page de publicité sur un quotidien. LE WEB, LA LIBERTE DANS LE RESPECT DE LA DEONTOLOGIE C'est ce qui pousse la plupart des sites d'information à « vendre du service ». Maghreb Emergent a donc choisi cette piste en optant pour une relation de « partenariat avec Le Quotidien d'Oran » qui se concrétise « par la publication de trois suppléments (Automobile, Economique, et TIC) par semaine ». Maghreb Emergent compte également lancer, d'ici octobre prochain, son magasine, toujours avec le même cachet de l'information spécialisée (économie, finances, énergie, enquêtes?). Si le web est un « espace de liberté incontrôlable », ce qui explique la méfiance des autorités envers ce support technologique, il n'est pas synonyme, pour Maghreb Emergent, de publier tout et n'importe quoi. « Nous sommes pour la responsabilité du directeur de la rédaction » dans le format web, assure Ihsane El Kadi. Pour Saïd Djaafer, Maghreb Emergent ne déroge pas aux règles professionnelles. « Nous exerçons notre liberté d'informer sans enfreindre les règles d'éthique et de déontologie du journalisme, avec ou sans reconnaissance des pouvoirs publics », ajoute le directeur des éditions de Maghreb Emergent. |
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