A la faveur des
mesures incitatives, introduites par l'Etat, ces trois dernières années,
destinées à soutenir et aider des agriculteurs et les conserveurs à intensifier
la production de la tomate industrielle, la wilaya d'El-Tarf, pour la présente
campagne, y a consacré presque 4.000 ha pour une production de l'ordre de 2
millions de quintaux, alors que pour l'année passée 3.100 ha y ont été
consacrés et qui ont produit 1.736.000 q.
D'autres facteurs
sont aussi à l'origine de cette embellie dans la production de tomate, tels la
création de nouvelles pépinières, la prévention et la lutte contre la
«mineuse», l'utilisation des semis hydrides, l'irrigation au goutte à goutte et
la réouverture des conserveries dont les dettes ont été rachetées par la BADR
et que détenaient les autres banques comme la BNA et le CPA. La production
prévue n'ira pas en totalité aux conserveries mais servira à alimenter le
marché national en tomate fraîche pour des raisons évidentes de gains puisqu'au
lieu de céder la tomate au conserveur, à raison de 10 DA le kg, en plus de
l'aide de 2 DA, l'agriculteur préférera le marché afin d'écouler une bonne
partie de sa production. Preuve en est, l'année passée a vu 102.000 tonnes
écoulées sur le marché, soit 58% du total de la production. Le problème majeur
qui risque, cependant, de se poser pendant la campagne de cueillette qui
coïncidera avec l'été et le Ramadhan, a trait à la main-d'œuvre qui est loin
d'être suffisante et qui a obligé plus d'un agriculteur à laisser sur champ
entre 10 et 20% de la production. La solution à ce problème réside, à l'avenir,
dans la mécanisation de tout le processus inhérent à cette culture, connue pour
sa qualité, et qui reste indispensable pour les besoins du pays, en concentré
de tomate.