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C'est aujourd'hui que les cours reprendront à l'Institut supérieur des
métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS), mettant fin ainsi à
des «troubles» qui ont duré plusieurs semaines. Cet accord entre les étudiants
grévistes de l'ISMAS et leur tutelle, le ministère de la Culture, a été décidé,
ce jeudi, après une première réunion d'une délégation estudiantine avec les
représentants du département de Khalida Toumi, rencontre qui a duré six heures
signant par là l'arrêt de la grève de la faim de 11 étudiants de l'institut,
commencée il y a plus de dix jours, et de la reprise des cours à partir
d'aujourd'hui.
Contacté au téléphone par le Quotidien d'Oran, Bekhouche Adlène, le président du bureau des étudiants de l'ISMAS, est revenu sur cette journée de jeudi et de la réunion entre les deux parties qui ont convenu de la mise sur pied d'une commission mixte instaurée pour suivre les doléances des étudiants. La première rencontre de cette commission conjointe, comprenant des représentants des étudiants, d'une part, et par l'inspecteur général, le directeur de l'administration et des moyens, un inspecteur central ainsi que le directeur de l'institut, d'autre part, est programmée pour demain et devra déboucher sur l'élaboration de propositions concrètes à remettre au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant le diplôme délivré par l'ISMAS. En effet, l'un des points prioritaires de la contestation à l'institut relève de la nature du diplôme délivré, le DEUA, que les étudiants veulent convertir en licence. «Nous voulons la reconnaissance de notre diplôme», expliquera Bekhouche Adlène, qui ajoute que ce dossier est actuellement sur la table du Premier ministre. A propos de la plateforme de revendications, notre interlocuteur rappellera les promesses faites par la ministre de la Culture en 2011, particulièrement «la valorisation des diplômes de l'institut, la mise en place d'ateliers de formation et l'amélioration de l'encadrement». L'inspecteur général au ministère de la Culture, Rabah Hamdi, quant à lui, a annoncé à l'APS que le ministère de la Culture «prendra en charge, prochainement, les revendications relevant de ses prérogatives, telles que les conditions d'hébergement et les stages». Selon lui, la tutelle va proposer des solutions concernant la valorisation des diplômes, dont la proposition d'un diplôme d'études supérieures, équivalent à une licence, «dans le cas où nous ne parviendrons pas à l'application du diplôme Licence-Master- Doctorat (LMD), en raison du manque enregistré en matière d'encadrement, notamment dans le domaine audiovisuel». Quant à la demande des étudiants de l'ouverture d'une enquête approfondie sur la gestion de l'institut, le président du bureau des étudiants de l'ISMAS dira qu'elle est en bonne voie et qu'elle sera prise en compte par le ministère de la Culture. Rappelons que deux versions ont été avancées pour expliquer le conflit qui a miné, depuis plusieurs semaines déjà, l'ISMAS. Des revendications, un débrayage général suivi d'une grève de la faim pour finalement voir le ministère de la Culture décider de suspendre les cours de l'institut à partir du 27 février dernier. Pour le ministère de la Culture, les raisons de ces «troubles» sont purement disciplinaires après que l'administration eut notifié aux étudiants la décision de présenter les absentéistes devant le conseil de discipline, le 16 janvier 2013, après que plusieurs d'entre eux eurent cumulé plus de 60 absences en seulement deux mois et demi. Par la suite et à partir du 24 février 2013, «les personnes concernées par les mesures d'expulsion ont entamé une grève de la faim et investi l'accès principal de la direction des affaires pédagogiques entravant la circulation, en dressant des barricades par l'utilisation des biens de l'institut», selon le communiqué de la culture rendu public le 28 février dernier. |
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