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Bomare Company,
qui exploite la marque commerciale Stream System, ne fabrique pas seulement des
récepteurs satellites ou de téléviseurs. Elle produit, dans son usine de
Birtouta, des laptops et des tablettes tactiles, et sous-traite aussi la
fabrication des composants pour le secteur aéronautique. Le General Manager de
Bomare Company, Ali Boumediène, nous parle des réalisations de la société et de
ses projets dont l'exportation.
Bomare Company, c'est quoi ? La SARL Bomare Comapny est une société de droit algérien au capital social de 370 millions DA à 100% national. Créée en février 2001, elle est spécialisée dans la fabrication de produits de l'électronique, de l'informatique et des télécommunications, sous la marque Stream System. Bomare Compagny c'est aussi 210 salariés dont 36 % d'ingénieurs et de docteurs spécialistes dans le domaine de l'électronique. Le site de production s'étale sur 15.000 m2 dont 45 % couverts, est situé à Birtouta (Alger). En 2001, nous avons commencé par l'insertion manuelle avec des partenaires coréens. En 2005, nous avons installé notre ligne d'insertion automatique avec un autre partenaire étranger qu'est l'Américain Universal. Que produisez-vous ? Nous avons commencé avec les récepteurs satellite en 2001. En 2005, nous sommes parvenus à fabriquer des téléviseurs CRT et des téléviseurs Digital. En 2007, Bomare Company s'est orientée vers la fabrication des cartes-mères pour les téléviseurs LCD et LED. Je peux vous dire qu'à ce titre, on est parmi les deux entreprises sur le marché algérien à maitriser ce process. Aussi, notre entreprise se distingue par son respect pour l'environnement car nous fabriquons des produits propres sans plomb. Nous les fabriquons propres, selon la directive européenne, appliquée au mois de juillet 2007. Et c'est pour cette raison que nous avons pu pénétrer le marché européen en 2007 pour y exporter un produit fabriqué, en Algérie, sous licence avec les Espagnols. Nous avons commencé évidemment par le marché espagnol. Nous avons réalisé deux opérations qui n'ont malheureusement pas bien marché. Nous n'avons pas su être compétitifs. Parce que nous importons plus de 50 % de la matière première. C'est notre grand souci dont nous souffrons actuellement. Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés en matière d'investissement ? Le recours à l'importation de la matière première est un obstacle surtout pour l'exportation. Ajouté à cela, le port d'Alger est trop congestionné. Une expédition depuis l'Asie prend normalement 30 jours. Elle est maintenant de 60 jours. C'est trop. Sinon, nous avons besoin, comme pour toute entreprise qui investi, du concours des banques pour nous accompagner. Or, nos banques n'accordent pas de facilités pour les investisseurs. Quel est le taux d'intégration de vos produits ? C'est facile de faire du commerce, on ramène le produit fini ou semi-fini, on le monte et on le met sur le marché. Chez Bomare, on n'est pas dans cet esprit-là. Pour la partie électronique, par exemple, nous importons les composants, la technologie, et on fait l'insertion. Pour nous l'insertion, c'est de la fabrication. On insère le microprocesseur et on adapte le software avec le hardware. Là, il y a un taux d'intégration qui dépasse les 40 %. Dans l'électronique, si on insère la carte-mère et qu'elle fonctionne, ça veut donc dire que c'est de la fabrication. La partie plasturgie est fabriquée ici. Nous avons les moules et des machines d'injection. La matière première est importée. Entre 2001 et 2005, nous avons fabriqué des téléviseurs en CRT dont la carcasse à été à 100% fabriquée par nos équipes. Actuellement, nous sous-traitons avec une société étrangère qui fabrique des compteurs électriques pour Sonelgaz. Le faites-vous pour d'autres produits ? En dehors des produits qu'on fabrique pour le marché algérien, nous avons un volet sous-traitance industrielle. Depuis 2008, nous participons à un Salon international de sous-traitance, le Midest de Paris. Et chaque année, nous proposons nos solutions pour fabriquer des produits électroniques domestiques ou destinés à l'aéronautique en Algérie. Nous avons réussi à décrocher des marchés. Quelles sont vos parts de marché en Algérie ? Je vous rappelle qu'on est une société industrielle et pas des commerçants. Nous fabriquons des produits en Algérie. Et pour fabriquer ce n'est pas évident, c'est tout un process qu'il faut mettre en place, que ce soit en matière de formation du personnel ou en matière d'équipement. Il faut aussi d'importants investissements. Actuellement, on peut dire que notre part de marché dépasse les 15%. Cela représente combien en terme de ventes ? En 2012, nous avons mis sur le marché 50.000 téléviseurs Digital (LCD, LED), 35.000 récepteurs satellites, dont 35 % en SD (Standard Definition) et le reste en HD. Pour notre petite partie informatique, nous avons lancé des laptops et nous sommes en phase de mettre en vente une nouvelle version de tablette tactile. Elle sera commercialisée au mois d'avril prochain. La tablette est conçue avec le numéro deux chinois dans le domaine. Elle propose une connexion Wifi, compatible 3G et dotée d'un microprocesseur double Core, en 8 Go et 16 Go extensibles grâce à une carte microSD. Elle fonctionne sous Android 4.0. Son prix ne va pas dépasser les 25.000 DA. Quels sont vos projets pour 2013 ? Nous utilisons actuellement entre 15 et 20 % de nos capacités de production. Nous sommes en négociation avec un groupe international pour sous-traiter la fabrication de produits électroniques, informatiques et de télécommunications. Nous allons également fabriquer pour le compte d'un groupe international des produits électroniques scientifiques, destinés à l'aéronautique. C'est l'un de nos gros projets. Nous avons également un projet fort ambitieux qui consiste à accompagner les jeunes ingénieurs de l'université algérienne pour créer leurs entreprises. Nous allons nous charger de leur fournir des projets, la formation nécessaire (technique et managériale). Ces entreprises seront nos partenaires et devront nous fournir la matière première dont nous avons besoin pour êtres compétitifs à l'international. Car nous visons toujours l'exportation. |
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