
« La retenue collinaire de Benbadis, dans la daïra de Aïn Abid, qui
renferme une grande diversité biologique, pourrait être retenue officiellement
et classée dans la catégorie des zones humides reconnues par le protocole de
Ramsard. Dans cette perspective, elle sera agréée par la Convention de 1983 sur
la protection et l'amélioration des zones humides établie par l'Organisation
des Nations unies et à laquelle notre pays a adhéré», nous a déclaré hier M.
Saighi Khair-eddine, chef de service de la Protection végétale et animale à la
Conservation des forêts de la wilaya de Constantine. A la faveur de la
célébration, hier 2 février, de la Journée internationale des zones humides, ce
responsable a révélé qu'une mission composée de spécialistes en la matière
venus des centres de Reghaia et de Jijel, organismes affiliés à la direction
générale des Forêts, ont constaté sur les lieux que cette zône est fréquentée
par plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs et ils ont jugé que celle-ci possède
des atouts assez intéressants pour prétendre au classement mondial. «Mais il ne
faut pas aller vite en besogne, a rétorqué M. Saighi, car il reste encore à
faire des études approfondies, notamment à la faveur de l'arrivée du printemps,
période de la venue de nombreuses espèces d'oiseaux et d'animaux dans cette
zone. Il faut également vérifier, à ce moment-là, si l'eau que renferme cette
retenue collinaire est d'essence saisonnière ou si elle est permanente. Il y a
plusieurs paramètres qui entrent en ligne de compte pour parvenir à un tel
classement».
Sur sa lancée, le responsable de la Conservation des forêts a indiqué que
la wilaya de Constantine comporte plusieurs zones humides. Il a identifié 17
environ, en citant les plus importantes et les plus connues comme les lacs de
djebel Ouahch, la retenue collinaire Berlat de Aïn Smara et, bien entendu,
celle de Benbadis qui vient de retenir l'attention des experts. «Il y a des
retenues moins importantes qui sont dispersées sur le territoire de la wilaya
et que l'administration concernée s'attache à entretenir et développer à la
faveur du microclimat induit par la proximité du barrage de Béni Haroun dont
les eaux touchent maintenant la frontière administrative des wilayate de Mila
et Constantine.