Les habitants des quartiers Oran-Est et notamment le Boulevard Millénium,
Canastel et Belgaïd se plaignent du manque de moyens de transport. Dans une
pétition signée par des habitants et adressée à la direction des Transports et
dont nous détenons une copie, les concernés disent « éprouver d'énormes
difficultés, au quotidien, pour leurs déplacements surtout l'après-midi et cela
en raison d'un manque flagrant de transport urbain et notamment les bus 101
desservant cette zone de Bir El Djir, Boulevard millénium et CNL».
A l'origine de cette situation, un déficit en nombre de bus, conjugué à
une mauvaise organisation du système de rotations. Par cette lettre, les
habitants de ces quartiers sollicitent le renforcement de cette ligne par de
nouveaux bus. Ces citoyens indiquent que leurs déboires sont quotidiens et
s'accentuent aux heures de pointe. Les quelques bus affectés à la ligne 101 qui
rallient une agglomération des plus peuplées, dans la wilaya d'Oran, ne
suffisent plus. Selon un usager, obligé de faire ce trajet au moins deux fois
par jour, «le transport est très compliqué, dans cette localité. Il nous est
arrivé de poiroter pendant une heure, dans un arrêt et sous un soleil de plomb,
pour pouvoir, enfin, monter dans un bus ». Un cri de détresse est lancé à la
direction des Transports et des autorités locales pour tenter de changer cette
situation fort pénalisante et redessiner la carte du transport urbain. Les
moyens des transports, public et privé, ne répondent pas, du tout, aux
aspirations des citoyens. C'est ce que regrettent plusieurs d'entre eux, à
Oran. La direction des Transports a annoncé, il y a quelques mois, le
renforcement de certaines lignes de transport urbain par de nouveaux bus, en
particulier la ligne «18» qui relie Sidi El Houari à Haï Badr (ex cité Petit).
D'autres lignes devaient aussi être réactivées. Dans ce cadre la ligne « C »
qui relie M'dina Jdida à Canastel a été relancée, il y a quelques semaines.
Mais en dépit des efforts des services de la direction des Transports et des
autorités, l'organisation du secteur du transport laisse à désirer. Si les
bonnes intentions s'affichent publiquement, la réalité du terrain plaide pour
une dégradation continue de ce secteur stratégique. Au quotidien, cela se
traduit, notamment, par une foule de désagréments pour les usagers et de
multiples violations du code de la route.