Les élus locaux
du RND et du MPA siégeant à l'assemblée populaire communale de Constantine
persistent dans leur mouvement de fronde. Hier encore, lors de la tenue de la
seconde session extraordinaire de l'APC de Constantine, 10 élus sur les 43
membres de l'assemblée ont quitté la salle des délibérations en signe de
protestation contre l'hégémonie d'une seule couleur politique, celle du FLN en
l'occurrence. Les protestataires, dont 6 élus du RND, 3 autres du MPA, et un
élu du FLN qui s'est rangé du côté des opposants, revendiquent des postes de
vice-présidences et des délégations communales. Ces derniers, avant de quitter
l'assemblée, ont reproché au P/ APC d'avoir «ignoré» la remarque du wali,
lequel en approuvant la délibération de la 1ère session extraordinaire du 30
décembre dernier, où furent dispatchés les postes de la discorde
(vice-présidences et délégués des antennes communales), n'a pas manqué
d'émettre une observation, «conseillant» au maire FLN et à son équipe,
majoritaire à l'assemblée, d'élargir la représentativité au sein des
vice-présidences et des délégations communales aux autres formations
politiques. «Pour une meilleure stabilité et une concertation judicieuse»,
préconisait le chef de l'exécutif. Mais, le groupe du FLN, maître à bord avec
une majorité confortable, ne l'entendra pas de cette oreille, procédant le 21
janvier à l'installation des vice-présidents, suivi par une seconde cérémonie
le 22 janvier où l'on procèdera à l'installation des 10 délégués communaux. En
conformité avec les articles du code communal, les élus du FLN ne cèdent pas un
iota de leurs prérogatives. «Il y a du travail pour toutes les bonnes volontés.
Et il ne faut surtout pas parler à ce stade du mandat d'incompétence et autre
manque d'expérience des nouvelles têtes qui ont pris les commandes de l'APC.
Laissons de côté ces préjugés, laissons le citoyen nous juger sur la base de
notre travail», estime un vice-président du groupe FLN.