Les souscripteurs du projet des 162 logements LSP (Haï Ennour) n'arrivent
toujours pas à voir le bout du tunnel. Leur projet, dont les travaux sont
quasiment achevés, n'est pas encore livré en dépit des assurances et des
promesses et autres échéances données par la direction de l'AADL aux acquéreurs
qui se sont, à plusieurs fois, distingués ces derniers temps par des mouvements
de protestation et des sit-in visant à faire bouger les choses. Le sempiternel
problème des réserves émises à la fois par la direction de Sonelgaz et la
direction de l'hydraulique met, encore une fois, à nu le «peu de rigueur» dont
font preuve généralement les entreprises de réalisation en matière de normes et
de conformité, particulièrement quand il s'agit de réalisation de logements de
type social ou socio-participatif. La responsabilité incombe également aux
bureaux d'études désignés par le maître de l'ouvrage pour veiller au respect
des plans et des installations. Au milieu de cet amalgame de manquement et de
laisser-aller, se retrouvent 162 acquéreurs qui ont déposé leurs dossiers en
2005 et, qui, depuis cette date, se sont acquittés de l'ensemble des charges
qui leur sont exigées. Les deux concessionnaires de réseau cités plus haut ont,
selon les souscripteurs, refusé, à juste titre d'ailleurs, de signer les
certifications de conformité des conduites pas encore connectées au réseau des
eaux pluviales mais aussi par rapport à la tuyauterie de gaz à l'intérieur des
blocs qu'on a omis de brancher au réseau. Des manquements maintes fois
soulignés par les acquéreurs auprès de la direction de l'AADL, laquelle a été
interpellée pour intervenir auprès de l'entreprise pour lever ces réserves
objectives.
Pour rappel, des dizaines de souscripteurs à ce projet avaient observé,
le 22 décembre dernier, un rassemblement devant le siège de la direction
régionale de l'AADL, organisme public promoteur du projet. Les souscripteurs,
dont plus de la moitié sont des travailleurs de l'Entreprise nationale de
télévision et de la radio, lancent un appel pressant aux autorités locales et à
leur tête le wali d'Oran, en sa qualité de chef de l'exécutif, pour qu'il
intervienne personnellement pour le règlement définitif et rapide de ce
problème de réserves qui n'a que trop duré. «On attend depuis trop longtemps
ces clés. Beaucoup d'entre nous sont harassés de cette situation d'attente qui
n'a que trop duré et que rien ne justifie désormais. On a été longtemps obligés
de faire face à la fois aux dépenses liées aux apports nécessaires pour le
financement de nos logements mais aussi à celles induites par les frais de
locations dont les prix sont de plus en plus élevés», affirment-ils.