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En réaction au contenu du communiqué de la direction générale des
ressources humaines du ministère des Affaires étrangères datant du 17 janvier,
le syndicat autonome des personnels du MAE a rendu public, avant-hier, un
communiqué dans lequel il revient sur le contenu des discussions qui ont eu
lieu avec les représentants de la tutelle administrative autour de la
plateforme de revendications formulées ainsi que de l'initiative du ministre
des Affaires étrangères consistant en l'élaboration d'un projet de profil de
carrière qui est sur le point d'être publié à travers un arrêté ministériel. Le
syndicat estime que les agents diplomatiques et consulaires devaient au
préalable se prononcer aussi bien sur le fond que sur la forme de ce projet et
dont certains aspects ont été rendus publics.
Le SAPAE émet des critiques sur la forme en estimant qu'il s'agit d'une marginalisation des représentants du corps diplomatique dans un projet de plan de carrière qui le concerne directement. Il qualifie cette démarche de non inclusive et manquant de transparence alors que pour les aspects de fond, il considère que ce projet ne fera que codifier ces pratiques, qualifiées d'«abusives». En clair, le SAPAE estime que l'administration entend donner un habillage juridique à des situations d'injustice. En conclusion, le syndicat souligne que ce texte fondamental pour la carrière diplomatique, notamment celle des jeunes diplomates, nécessite un débat approfondi dans le cadre d'un atelier et qui débouchera sur des recommandations consensuelles. Le SAPAE avait fait part, il y a une semaine, des résultats de la réunion tenue la veille avec les responsables du ministère sur l'état des négociations en relation avec ses revendications socioprofessionnelles. Lors de cette rencontre, Mourad Medelci, le ministre des Affaires étrangères, a procédé à la présentation de la position de son administration sur les points qui constituent la plateforme des revendications. Ainsi, concernant les 132 cas de contractuels à durée indéterminée d'avant 2007, l'administration a proposé «la régularisation de ces cas», précisant qu'»une correspondance a été envoyée à la Fonction publique afin d'obtenir les postes qui permettront cette régularisation». A propos de l'augmentation des salaires des fonctionnaires ayant un salaire de base inférieur au SNMG, le SAPAE précise que l'administration «nie» l'existence de fonctionnaires payés moins du SNMG, demandant au syndicat de porter à sa connaissance les cas qui sont dans cette situation. En revanche, la tutelle administrative avait reconnu que si certains salaires sont bas, cela n'est pas de son fait mais dû à la réglementation en vigueur en matière de salaires de certaines catégories. Quant à la revendication relative à l'annualité des chefs de postes diplomatiques et consulaires, l'administration, note le syndicat, «reconnaît que ce mouvement ne s'est pas toujours fait de manière régulière, c'est-à-dire annuellement». S'agissant de la transparence dans la promotion à la Centrale et à l'Extérieur, l'administration «confirme qu'elle s'effectue selon une pratique qui vient d'être codifiée dans un arrêté que le ministre va bientôt signer». A l'issue de cette rencontre, le syndicat avait considéré que la majorité des réponses de la tutelle restent insuffisantes. Pour cette raison, le syndicat avait rappelé que ce constat avait poussé la majorité des participants aux 4 assemblées générales, tenues depuis presque deux ans, à décider de «recourir à la grève comme ultime démarche» pour obtenir satisfaction de leurs revendications légitimes. De son côté, le MAE, à travers sa direction générale des ressources humaines, avait fait part, jeudi dernier dans un communiqué, des résultats de la réunion en question, en précisant que le contact demeure établi entre les deux parties, et que les canaux de communication restent pleinement ouverts avec la même volonté de dégager des solutions rapides et dans le respect des lois et règlements. Le MAE a également réitéré les propositions avancées par le ministre, suite à l'examen des revendications du SAPAE, notamment celle relative à l'accès le plus large à la possibilité pour les agents du corps commun de bénéficier des dispositions du décret présidentiel 91-335 du 22 septembre 1991, qui prévoit la possibilité pour les agents de ce corps d'exercer pendant quatre ans au sein d'un poste diplomatique et consulaire. La titularisation de certains agents contractuels recrutés avant 2007, en cours d'examen, le rétablissement de la mesure dérogatoire en relation avec la question des bourses à l'étranger au profit des agents diplomatiques et consulaires dont les enfants doivent poursuivre leurs études à l'extérieur sont autant de points qui ont été abordés. |
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