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?uvres sociales de l'APC: Le SNAPAP accuse

par A. Mallem

Lors d'une conférence de presse, tenue hier, conjointement avec les membres de la section syndicale de l'APC de Constantine, le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap, M. Mourad Djebassi, a révélé que des travailleurs et cadres de l'APC, «dont il détient la liste nominative ainsi que les preuves de ce qu'il avance, ne sont jamais présents à leurs postes mais qui n'en continuent pas moins de toucher leurs salaires avec les primes de rendement». « De quel rendement s'agit-il, a ironisé l'orateur, puisque celui-ci est nul ?». Et d'ajouter qu' «aucun responsable de l'APC ne se soucie de cette anomalie criarde qui est connue de tous».

Aussi, les problèmes socioprofessionnels dans lesquels se débattent les travailleurs de la commune depuis l'année 2008, ont été au menu de cette rencontre avec la presse locale.

«Mais la question essentielle qui va être débattue aujourd'hui est celle de la commission des oeuvres sociales», a indiqué M. Djebassi. Avant de céder la parole au secrétaire général de la section syndicale Snapap de l'APC pour les détails, le responsable du bureau de wilaya a expliqué que par le passé les œuvres sociales étaient l'apanage d'un seul syndicat, celui de l'UGTA. «Mais pour la première fois dans l'histoire de notre APC, cette structure a été élue démocratiquement par l'assemblée générale des travailleurs des deux syndicats confondus. Et tous les documents officiels sont là pour l'attester». Et de donner aux journalistes un dossier volumineux portant sur cette question, et ce, tout en poursuivant que depuis le 18 Septembre 2012 cette commission court derrière son agrément auprès des pouvoirs publics représentés par la DRAG. «Maintenant, la question interpelle M. Djebassi : qui est derrière le blocage de l'agrément ? Qu'est devenu l'argent des travailleurs ? Quel est le tort de ces derniers qui n'ont pas obtenu un sou des oeuvres sociales depuis 2008 et qui en ont ras-le-bol aujourd'hui ?». Il a dénoncé dans la foulée la marginalisation dans laquelle les responsables de l'APC veulent confiner le syndicat Snapap, en signalant l'inapplication des dispositions de la loi 90/14 de 1990, relatives aux rencontres périodiques entre les responsables de l'administration et les représentants des travailleurs. Il ajoutera ensuite la répression contre les travailleurs, exercée par une administration bureaucratisée à l'extrême. Les anomalies relevées ont été consignées dans une plate-forme contenant une dizaine de points dont le soin a été laissé au SG de la syndicale de les expliciter et les commenter pour les journalistes présents.

Ce dernier, M.Mansouri Mohamed-Nadjib s'en chargera. Ces problèmes, commença-t-il, vont de l'entrave à l'activité syndicale des délégués du Snapap, jusqu'à la fameuse question de la commission des œuvres sociales, en passant par «la hogra exercée par des responsables administratifs contre les travailleurs, le retard dans le versement des salaires, le favoritisme dans les promotions, l'inapplication des primes de guichet, etc. «Par conséquent, a-t-il affirmé en conclusion, les 4200 travailleurs de la commune de Constantine demandent au P/APC de satisfaire leurs revendications, notamment celle portant sur l'agrément de la commission des œuvres sociales qui demeure bloqué depuis 2009, tout en l'informant que cette commission élue par les travailleurs va ester en justice les responsables du blocage, en déposant contre eux deux plaintes distinctes : la première visera l'ancien responsable de cette commission durant la période comprise entre 1998 et 2008, exigeant de lui des explications sur la destination de la somme, de 260 millions de centimes, manquante sur la dotation de 2008, la restitution du véhicule de service ainsi que la restitution du matériel qui a disparu du centre de vacances d'Aokas. Quant à la seconde plainte, elle sera déposée contre le président de la même commission, qu'il a présidée durant les années 2009 et 2010, pour cause de mauvaise gestion». Et de terminer en affirmant: « Notre syndicat est ouvert au dialogue tendant à trouver des solutions aux revendications des travailleurs de la commune. Mais si le dialogue n'aboutit pas, des dispositions seront prises pour organiser des sit-in de protestation et, le cas échéant, des grèves», a averti M. Mansouri.