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Alors que les
cinq syndicats d'entreprise des CTC de tout le pays ont lancé, en date du13
janvier dernier, un préavis de grève nationale pour le dimanche prochain 27
janvier, la situation reste tendue au sein des travailleurs du secteur.
Pourtant, les syndicats «n'ont pas manqué de mettre en garde le
président-directeur général du groupe CTC contre le pourrissement de la
situation et demandé son intervention rapide pour la réintégration dans son
poste de travail du secrétaire général du syndicat d'entreprise du CTC/Est, M.
Saci Nacer», est-il souligné. Cette exigence demeure toujours en tête des
revendications des travailleurs du CTC/Est. Aussi, la crise qui subsiste
toujours dans cette région vient de monter d'un cran et prendre de l'ampleur
après que la majorité des 17 agences de l'Est eurent rejoint le mouvement de
grève ouverte déclenché le 14 janvier courant au niveau de la région. Mais
devant le silence de la tutelle, les travailleurs ont décidé de déclencher une
action de protestation. Ainsi, selon une note d'information diffusée, hier, par
l'union territoriale Ouest de l'UGTA de Constantine, «toutes les sections syndicales
et les travailleurs du CTC/Est ont décidé d'organiser un sit-in de protestation
pour demain mercredi 23 janvier à 8h devant le siège de leur direction générale
située à la zone industrielle le Palma». Cette action, indique-t-on, est
décidée «en solidarité avec le secrétaire général du syndicat d'entreprise qui
a été licencié» le 22 octobre dernier. «Et sans oublier pour autant d'exiger la
satisfaction de l'ensemble des points contenus dans la plate-forme de
revendications déposée à la direction générale», ajoute-t-on dans ce document
dont nous avons obtenu une copie.
D'autre part, se présentant hier à notre bureau, l'intéressé M. Nacer Saci nous a remis la copie d'une correspondance qu'il venait d'adresser au secrétaire général de la Société de gestion des participations ( SGP- Genest) dans laquelle il dément catégoriquement le rapport fait contre lui par le DG du CTC/Est, «lequel, dit-il, entretient à dessein la confusion entre syndicat d'entreprise et syndicat d'unité, se réunit avec des membres du syndicat installé illégalement sans l'aval des structures de tutelle locales de l'UGTA». D'autre part, soutient M. Saci, «comment se fait-il qu'après 29 ans de service, il me reproche d'être incompétent. En réalité, conclut-il, on me reproche mon activité syndicale orientée uniquement vers la défense des droits des travailleurs. Et rien d'autre». Profitant de l'occasion, M. Saci a dénoncé le silence de la direction générale du groupe et de son administration directe. «Ces deux tutelles ne cessent de déléguer des envoyés auprès des travailleurs des agences pour leur conseiller de s'abstenir de suivre le mouvement de grève. Mais ils ne sont pas écoutés. Et aucun de ces envoyés n'a pris de contact avec moi. J'ai donc décidé d'en référer au ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme», a-t-il conclu. Contacté hier, M. Benchiheub a déclaré ne pas être au courant du sit-in de protestation projeté. A propos de l'ampleur de la grève déclenchée dans son secteur, notre interlocuteur n'a pas nié la persistance du mouvement de débrayage et n'a pas estimé nécessaire d'indiquer le nombre d'agences qui l'ont suivi, se contentant seulement de dire que «là où il n'y a pas grève, tout marche bien». En outre, se prononçant sur le traitement des revendications des travailleurs, essentiellement les deux points concernant l'avancement des échelons et la permanisation, le DG du CTC/Est a déclaré que les dossiers sont ficelés et que «le CTC/Est est le seul parmi les autres régions qui soit très en avance sur cette question». |
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