Les habitants de l'immeuble sis au 37 rue Achour Tabet Mohamed, au
centre-ville, viennent de lancer un nouvel appel de détresse après
l'effondrement d'une partie de leur immeuble suite aux dernières intempéries.
Dans une correspondance adressée au wali d'Oran, dont une copie nous a été remise
par les concernés hier, les trois familles indiquent qu'elles vivent avec la
crainte de se retrouver sous les décombres, car l'habitation risque de
s'effondrer à tout moment. «Nous vous informons monsieur le wali que nous
vivons sous la hantise d'un effondrement qui peut arriver à tout moment. La
dalle de la terrase vient de s'effondrer, ce qui veut dire que le troisième et
le deuxième étages ne tiennent qu'à un cheveu. La moindre précipitation risque
de faire flancher ce qui reste de notre habitation», lit-on dans cette
correspondance. Les rédacteurs de la lettre affirment qu'ils sont contraints de
quitter leur immeuble, notamment les jours de pluie, pour passer la nuit
dehors. «Nous tenons à vous signaler, monsieur le wali, que notre immeuble a été
classé rouge par la commission d'enquête qui a eu à visiter l'habitation, il y
a plus de six mois (PV 482 qui est actuellement au niveau de la daïra d'Oran)»,
poursuivent les habitants de l'immeuble. Ces derniers indiquent que depuis le
passage de la commission d'enquête, rien n'a été fait pour leur relogement.
«Nous n'avons toujours pas reçu de pré-affectations et nous ne savons même pas
à qui nous adresser. Après avoir attendu plusieurs mois et face au danger
imminent qui guette nos enfants, nous n'avons d'autre recours que
l'intervention personnelle du wali. Nous espérons qu'il dépêchera une
commission sur place pour constater l'état de l'immeuble et qu'il prendra les
décisions sur la base de ce constat», concluent les familles habitant
l'immeuble. Il y a lieu de signaler que dans le cadre de la résorption de
l'habitat précaire, plusieurs familles habitant le centre-ville ont bénéficié
dernièrement de logements neufs.