
Après avoir
initié ces dernières semaines plusieurs actions de contestation devant le
cabinet du wali et sur le site du projet, un groupe de souscripteurs au projet
des 306 logements (formule LSP) ont observé encore ce jeudi dernier un sit in
devant le siège du promoteur au niveau de la cité Daksi Abdesselem, pour revendiquer
la remise des clés de leurs appartements. Les protestataires dénoncent dans ce
sillage le retard accusé dans la réalisation du projet et les «abus» du
promoteur qui a, selon les déclarations des bénéficiaires, «augmenté
excessivement le prix initial du logement, fixé à 164 millions en 2005, et qui
atteint aujourd'hui les 280 millions». Mais, au-delà de tous les griefs qu'on
retient à l'encontre du promoteur, les souscripteurs veulent en finir avec
cette longue attente et occuper le plus tôt leurs quartiers. «Les logements
sont fin prêts, nous ne comprenons pas pourquoi le promoteur tarde encore à
engager la procédure d'attribution aux bénéficiaires», s'indignent les
concernés. Beaucoup parmi ces derniers soulèvent le problème de l'instabilité
résidentielle, de leur condition «SDF» et le recours à la location de logement
auprès des particuliers très chèrement payée. Contacté au sujet de ce projet et
des «entorses à la réglementation» dont font part les souscripteurs, le
promoteur M S. Naceri, rejette en bloc les accusations des souscripteurs. «Le
projet a démarré effectivement après le mois d'avril de l'année 2008, je suis
en possession de tous les documents administratifs qui prouvent ce que
j'avance», dira-t-il. D'autre part, le promoteur nie fondamentalement avoir lié
un quelconque accord avec ces protestataires autour du prix ou du montage
financier de l'opération, car soutiendra-t-il, «j'ai réalisé ces logements avec
mes propres fonds, les souscripteurs n'ont avancé que 12 millions de centimes
en tant que droit d'inscription». «Je défie quiconque d'apporter la moindre
preuve à propos d'un acte ou un accord signé entre les deux parties (ndlr, le
souscripteur et le promoteur)», a-t-il affirmé. Ajoutant dans ce contexte qu'il
applique à la lettre les termes de l'instruction 183 / 2001 qui accorde au
promoteur le choix entre la vente à l'achèvement (procédure adaptée pour les
306 logements LSP en question) ou la vente sur plan (revendiqué par les
souscripteurs). Donc, le promoteur soutient de son côté qu'il est «correct» et
dénonce une campagne de dénigrement «injuste et injustifié» orchestrée contre
sa personne. Par ailleurs, notre interlocuteur reconnaîtra que le projet est
achevé et que les logements sont fins prêts, «il reste seulement à obtenir le
certificat de conformité afin de procéder à la convocation des bénéficiaires»,
a-t-il indiqué. Toutes les réserves ont été levées et le certificat de
conformité nous sera délivré incessamment, affirme le promoteur.