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En grève depuis dimanche dernier 13 janvier, en même temps que leurs
camarades des unités de l'ENMTP, les travailleurs de l'entreprise de matériel
de gerbage et de manutention (German) et de la société de production des vérins
hydrauliques (Sover), dont les unités de production sont implantées également
au niveau de la zone industrielle de Ain-Smara, nous ont contactés, hier, pour
nous informer qu'ils comptent poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction
de leurs revendications socioprofessionnelles. «Nous aussi, avons déclenché
notre grève en dehors du cadre syndical. C'est une grève spontanée décidée par
les travailleurs eux-mêmes, parce que notre syndicat est totalement absent de
la scène», nous a expliqué, en effet, un groupe de travailleurs grévistes se
disant délégués par leurs camarades pour les représenter. Et d'ajouter : «Nos
revendications sont pratiquement les mêmes que celles avancées par nos
collègues de l'ENMTP en grève, à savoir une augmentation des salaires, la
régularisation des travailleurs recrutés dans le cadre du dispositif d'activité
et d'insertion professionnelle (DAI) ainsi que ceux recrutés dans le cadre
contrat à durée déterminé (Cdd-cta)», ces catégories représentant environ 7O %
des effectifs actuels qu'ils ont déterminé à 7OO travailleurs pour GERMAN et
une trentaine pour Sover. Ils ajoutent à leurs revendications, l'amélioration
des conditions de travail en soulignant que le taux de l'augmentation demandée
ne doit pas être inférieur à 4O % «car nous sommes une société productrice. Nos
salaires actuels sont restés inférieurs à ceux de l'entreprise SNVI, entreprise
du même secteur de la mécanique», disent-ils.
D'autre part, nos interlocuteurs ont déploré le silence observé sur leur mouvement par le coordinateur des syndicats du secteur, présent lundi à Constantine , pour discuter avec la direction générale du groupe. «Chez nous, la grève est observée à 1OO %», ont-il rétorqué. Leur piquet de grève a été établi en aval de l'entrée de la zone industrielle, au niveau des bâtiments 56 logements alors que, un peu plus haut, leurs camarades de l'ENMTP, fort nombreux eux aussi, continuent de bloquer, pour la 4ème journée consécutive, la porte principale conduisant à la zone industrielle où se trouvent concentrées toutes les unités de production et de services. Vers 14 h, un autre groupe de grévistes nous a contactés pour nous signaler «Nous avons remis, dimanche, premier jour de la grève, notre plate-forme de revendications à la DRH et aujourd'hui, mercredi, au matin, ce dernier est venu nous voir en compagnie du chef de section syndicale lequel nous a informés, que nos revendications ont été examinées avec le DG et elles seront approuvées dans trente jours. Mais nous avons rejeté sa médiation en lui rétorquant qu'il aurait fallu prendre des représentants des grévistes pour discuter de cette question. A l'heure actuelle, chacun campe sur ses positions», ont-ils conclu. Nous avon tenté d'entrer en contact avec la direction générale de ces entreprises, mais nos appels téléphoniques n'ont pas abouti. Au niveau de l'ENMTP, c'est également le statut quo et la même absence d'interlocuteurs au niveau de la direction générale. A signaler, les grévistes de l'ENMTP ont tenu à démentir les déclarations que nous a faites mardi le représentant de la coordination des syndicats d'entreprise M. Medkour et l'arrivée, hier matin, d'une équipe de la télévision qui a discuté avec les grévistes avant de se diriger vers la direction générale. Là aussi, les téléphones du DG et celui de son secrétariat ne répondaient pas. |
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