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L'accord de principe d'une augmentation de salaire arrêté lundi en fin d'après-midi entre la direction générale de l'entreprise et les représentants syndicaux de l'ENMTP, et après une réunion marathon qui a duré quatre heures, a été rejeté par les travailleurs grévistes qui campent sur leurs positions et ont continué hier pour la troisième journée consécutive à bloquer la porte d'entrée de la zone industrielle de Aïn Smara à Constantine. Le motif invoqué par les protestataires est que « les représentants syndicaux des unités qui ont été convoqués par le DG pour discuter de nos revendications ne représentent qu'eux-mêmes, ceci même du fait que les mandats des sections syndicales de l'ancienne configuration de l'entreprise ont expiré en 2008 et celles qui les ont remplacées après l'opération de filialisation sont toutes inféodées à leurs directrions respectives. Pourquoi la direction générale n'a pas demandé la désignation de représentants des grévistes pour discuter avec eux ? », ont demandé des contestataires que nous avons contactés par téléphone sur le lieu où ils tenaient leur piquet de grève. Rappelons que la plate-forme de revendications avancée par les travailleurs grévistes comporte deux points essentiels : l'augmentation des salaires et la permanisation des contractuels. A la fin de la réunion citée, le DG et les représentants syndicaux qui ont contacté les grévistes pour leur faire part des décisions prises n'ont pas réussi à convaincre ces derniers de reprendre le travail. Joint, hier à Alger, le coordinateur du groupe des syndicats de l'entreprise ENMTP, M. Moussa Medkour, nous a déclaré en préambule qu'en dehors de la zone industrielle de Aïn Smara, toutes les autres unités de l'entreprise disséminées à travers le territoire national activent normalement. Notre interlocuteur a regretté sincèrement le rejet par les grévistes de la décision prise mardi à la réunion avec la DG, suivant laquelle l'augmentation interviendra dans les semaines à venir, le temps pour la DG de terminer le bilan du dernier exercice à partir duquel le taux de l'augmentation sera fixé. « Je vous rappelle que c'est le 17 novembre dernier que nous avons discuté de cette augmentation avec la direction générale à laquelle a été remise la plate-forme de revendications des travailleurs », a affirmé M. Medkour. Et d'ajouter qu'à cette époque, le responsable de l'entreprise leur avait donné rendez-vous pour la fin de l'année, après l'établissement du bilan. « Hier, a-t-il poursuivi, quand nous avons été au siège social de l'entreprise à Aïn Smara, le directeur général a donné une réponse positive à la demande d'augmentation, mais, comme de juste, il a demandé un délai maximum de deux semaines pour avoir une idée du taux à appliquer à l'augmentation. Nous avons signé un protocole d'accord que nous avons affiché à l'intention de tous les travailleurs. Malheureusement, les grévistes l'ont rejeté ». Décrivant la situation de transition dans laquelle se trouve l'organisation syndicale de l'entreprise après l'opération filialisation qui implique des données réglementaires nouvelles, M. Medkour a souligné que maintenant la donne a changé sur le plan syndical et, à part les unités commerciales, chaque filiale a son syndicat indépendant. «Pour ma part, ayant été désigné pour assurer la coordination entre les nouveaux syndicats de l'entreprise pendant cette période de transition, et ce dans le seul but de conserver l'esprit de groupe et le poids des représentants des travailleurs, je suis tout à fait disposé à me retirer de la coordination si je ne suis plus reconnu par ces derniers et les laisser choisir librement leurs représentants ». |
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