Le nombre de meutes de chiens errants semble avoir tendance à se
multiplier, dans les quatre communes côtières que compte la daïra d'Aïn El
Turck, au grand dam de la population et ce, en l'absence d'une véritable
opération d'assainissement.
«Nous sommes conscients des dangers que représentent ces chiens errants,
notamment pour les enfants mais malheureusement nous ne disposons ni de
véhicule et encore moins d'équipements nécessaires à leur capture» a confié le
vice-président de l'APC d'Aïn El Turck. Leur présence en meutes, dans les abords
immédiats des établissements scolaires, crée souvent la panique parmi les
écoliers. Des cas de morsures ont même été signalés par les parents d'élèves,
qui ont interpellé vainement, à maintes reprises, les élus locaux qui se sont
succédé à la tête des services concernés desdites communes et ce, pour demander
une action visant à éradiquer ce phénomène qui a pris des proportions
alarmantes. « Je me vois dans l'obligation d'accompagner tous les jours mon
enfant à l'école, surtout le matin à cause de ces chiens rodant dans les abords
immédiats de son école », a fait remarquer un parent d'élève de l'école
primaire ?Ahmed Wahby', sise dans la localité de Paradis-Plage. Le même son de
cloche s'est fait entendre chez plusieurs pères de famille, demeurant dans le
chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. Certains gardiens de parking attirent ces
chiens errants en leur offrant de la nourriture, argumentant cet état de fait,
sans se convaincre eux mêmes, qu'ils les assistent pour surveiller les
véhicules. Des locataires des cités où ces pseudos gardiens de voitures exigent
le droit de stationnement, dénoncent cependant la présence des ces animaux. «
J'ai été surpris un matin par un chien menaçant, tapi sous mon véhicule. Il a
même tenté de me mordre. Je suis contre la présence de ces chiens, dont la
réaction est imprévisible et qui rodent, de jour comme de nuit, dans nos cités
et véhiculent toutes sortes de maladies », a commenté un locataire de la cité
des 350 logements sociaux sise dans ladite commune. Un avis partagé par des
locataires de la cité des 190 logements ?Akid Abbès', sise à proximité de
l'hôpital Tami Medjbeur d'Aïn El Turck. La présence de ces chiens sur les
différents axes routiers de ladite daïra, expose les usagers à des risques
d'accidents de la circulation et suscite également leur courroux. « Ma voiture
a fait une embardée avant de quitter la chaussée, lorsque j'ai fait une brusque
manœuvre pour éviter des chiens qui traversaient la route. J'ai échappé par
miracle à une collision avec un autre véhicule venant en sens inverse » a
expliqué un riverain, domicilié dans le village de Cap Falcon. Il importe de
noter, à ce sujet, que l'incivisme manifesté par certains citoyens, qui se
traduit par le jet d'ordures ménagères dans des endroits non inscrits sur les
rotations des camions de collecte, contribue en partie à amplifier ce
phénomène, dans cette partie de la wilaya d'Oran, accueillant, chaque été, des
millions d'estivants.