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Après un effondrement partiel dans une bâtisse : Alerte à la rue Hamlaoui

par A.Mallem.

L'effondrement, hier samedi, au n°4 de la rue Hamlaoui, tout juste en face de la porte d'entrée du siège de l'APC, d'un pan du plafond d'une vieille bâtisse menaçant ruine, a provoqué l'émoi parmi les riverains habitués à emprunter cette ruelle passant devant la bâtisse en question.

Certes, le détachement de grosses pierres et de briques d'une hauteur d'à peu près 20 mètres, n'a heureusement fait aucune victime étant donné que le fait s'est produit à 4h du matin, à un moment où la voie était totalement déserte, mais l'incident qui aurait pu prendre une dimension catastrophique a alerté tout le voisinage, composé de maisons et de commerçants qui ont pris tout à coup conscience du danger potentiel, représenté par les nombreuses bâtisses menaçant ruine, et qui, on ne sait par quel miracle, tiennent encore debout dans cette ruelle Hamlaoui.

De l'attroupement qui a été provoqué par l'incident, les commentaires, dits sur des tons virulents et sarcastiques, ont fusé. « Heureusement, que l'effondrement s'est produit très tôt le matin, au moment où il n'y avait personne dehors. Quelques heures plus tard ces grosses pierres auraient fait des dégâts tragiques parmi les enfants, qui empruntent chaque jour cette ruelle pour se rendre à l'école », dit un père de famille, en constatant effaré, les gros blocs de pierre tombés du plafond de la carcasse de cet ancien hôtel, dont les murs intérieurs n'existent plus. Et chacun alors de rappeler l'incident du même genre qui s'est produit il y a quelques années dans l'immeuble d'en face, quand un gros bloc de béton s'est détaché d'un balcon et a effleuré un passant, dont le crâne a failli être fracassé. « Faut-il attendre qu'il y ait des victimes pour prendre les mesures qui s'imposent dans pareil cas ? », ont interrogé les riverains en regardant la police et les pompiers appelés à la rescousse, pendant que ces derniers tentaient de fermer le passage avec des balises de sécurité, ramenées difficilement du dépôt de l'APC au quartier du Bardo, étant donné que le service concerné de la municipalité ne fonctionne pas en cette journée de repos. Et les riverains n'ont pas tort de s'alarmer, en évoquant aussi le bas de la même ruelle, où tout un bloc d'immeubles abritant au rez-de-chaussée des magasins d'alimentation générale, des cabinets d'avocats, médecins, notaires, etc. qui menace également ruine en se demandant pourquoi les échafaudages qui soutenaient les murs à cet endroit, depuis plusieurs mois, ont été enlevés récemment. Un fonctionnaire de l'APC est intervenu pour estimer, en connaissance de cause, que «sur une distance de près de 150 mètres, en partant du siège de l'APC pour déboucher plus bas sur la rue Larbi Ben-M'hidi, pratiquement tous les immeubles qui composent la ruelle Hamlaoui ne sont plus adaptés à toute forme d'habitation, ou autre occupation et nécessitent une expertise générale».

Le samedi étant journée de repos dans l'administration, nous n'avons pas pu entrer en contact avec un responsable quelconque, des secteurs concernés par ces problèmes, pour connaître leurs points de vue et leurs commentaires à ce sujet.