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« Nous nous
retrouverons à la réunion du comité central, le 31 janvier prochain». Telle est
la réaction du responsable de communication du FLN, Kassa Aïssi, à la demande
de huit ministres issus de ce parti, exigeant de Belkhadem, dans un communiqué,
de lâcher les rênes et de partir.
Le responsable de communication, dans une déclaration au «Quotidien d'Oran» est catégorique : «Il n'y aura pas de démission de Belkhadem» a-t-il tonné hier, en soutenant qu'il appartient au comité central (CC) de se pencher sur la question du maintien ou non de Abdelaziz Belkhadem à la tête du FLN. «Les autres aspects évoqués dans le communiqué des huit ministres feront l'objet de débat lors de la réunion du comité central», a fait savoir Kassa Aïssi qui soutient que le secrétaire général du FLN n'a jamais exercé d'autorité sur ces ministres en leur qualité de membres du gouvernement mais en tant que membres de la direction du parti. Il faut savoir, par ailleurs, que la direction du FLN, du moins celle qui soutient le secrétaire général, ne veut absolument pas entendre parler de «démission» de Belkhadem en dépit d'une fronde qui a désormais pris une autre tournure, avec notamment cette interpellation de huit ministres, qui, faut-il le préciser, sont en poste dans le gouvernement Sellal. Les huit ministres (Moussa Benhamadi, Abdelkader Messhal, Amar Tou, Rachid Harroubia, Tayeb Louh, Abdelaziz Ziari, Mahmoud Khoudri, Rachid Benaïssa) se sont par ailleurs clairement démarqués de Belkhadem en estimant dans leur communiqué qu'il ne détient désormais aucune autorité sur eux. Pis, les ministres contestataires accusent même le secrétaire général du FLN de vouloir utiliser le parti et les institutions de l'Etat pour assouvir des ambitions personnelles. Abdelaziz Belkhadem cédera-t-il devant la pression qu'exercent de plus en plus ses compagnons, parmi lesquels figurent les plus fidèles dans un passé pas aussi lointain ? A entendre parler, hier, Kassa Aïssi, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, ne compte pas s'avouer vaincu devant tant de fronde. Sa démission à l'occasion de la prochaine réunion du CC, qui se déroulera du 31 janvier au 2 février à Alger, relèverait même de la «gageure». Selon des sources proches de ce parti, tant que le président de la République, en sa qualité de président du FLN, n'interpelle pas directement Belkhadem, ce dernier se maintiendra à son poste, advienne que pourra. Autant dire que la «guerre des tranchées» d'un parti, qui a constitué une véritable machine électorale entre les mains de tous les pouvoirs qui se sont succédé à la tête de notre pays, continuera et va aller crescendo. Du côté des «redresseurs», on espère encore que Belkhadem quitte la direction du parti avant la date de la réunion du comité central. «S'il lui reste encore un peu de dignité, qu'il démissionne», nous a déclaré, hier, Rachid Boukarzaza, l'un des principaux chefs de file du mouvement de redressement et d'authenticité du FLN. Rachid Boukarzaza, qui salue la décision des huit ministres, dira qu'il ne comprenait pas cet acharnement de Belkhadem à rester à son poste alors que les instances du parti à tous les niveaux demandent son départ. «Si les huit ministres n'avaient pas compris que Belkhadem représente un vrai danger pour les institutions de l'Etat, ils n'auraient jamais agi de la sorte», ajoute l'ancien ministre de la Communication, en soulignant que le secrétaire général du FLN a «réussi à diviser et à bousiller le parti qui est un patrimoine appartenant à tous les Algériens». |
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