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Rien ne va plus chez les travailleurs de la société AOA (Algérien Oman
des fertilisants) de Mers El- Hadjadj. Depuis dimanche, le collectif, composé
d'ingénieurs d'Etat et de techniciens supérieurs, a décidé de fermer l'accès à
l'administration en guise de protestation contre la non- satisfaction d'une
série de revendications.
Selon des représentants des protestataires qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, les travailleurs déplorent «la négligence par l'administration des compétences algériennes», un manque de considération qui, selon eux, souligne une infraction à la législation de travail. Le collectif dénonce le fait qu'aucun avantage ne leur est accordé malgré leurs expériences et leurs compétences. «Les ingénieurs exercent sans aucun statut attestant leur grade», soulignent nos interlocuteurs. «L'administrateur indien ne fait que recruter de la main-d'œuvre étrangère, alors que les compétences algériennes existent sur le territoire national», indiquent-ils, et d'ajouter que ces étrangers recrutés n'ont aucune expérience et même s'ils en ont, ce sont des simples opérateurs qui se retrouvent, quelques jours après, des managers et des superviseurs responsables. Une situation qui a fait réagir les travailleurs qui se disent lésés par rapport à leurs collègues étrangers. Partant de ces insuffisances, les concernés ont tenu à dénoncer également le cas des stages et des formations à l'étranger et notamment en Inde où il était attendu un transfert de technologie mais en vain, expliquent-ils. En appelant ainsi à une prise en charge réelle de leurs revendications socioprofessionnelles, le collectif a décidé de recourir à une grève de la faim si aucune solution n'est apportée d'ici là. Ils demandent qu'une commission ministérielle soit dépêchée afin de faire la lumière sur les conditions de travail et voir si la législation algérienne en matière de travail est respectée. En attendant des solutions concrètes à leurs problèmes, les travailleurs de l'AOA se disent prêts à observer une grève de la faim devant le siège de l'administration afin de dénoncer les conditions lamentables dans lesquelles ils se trouvent. Notons que cette société a été créée dans le cadre de partenariat entre le groupe omanais Suhail Bahwan et la Sonatrach. |
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