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Ils sont estimés à
plus de 100.000, rien qu'à Alger, et eux ce sont les souscripteurs aux
programmes location-vente 2001 et 2002 de l'Agence nationale de l'amélioration
et du développement du logement (AADL) qui n'ont pas payé la première tranche
des 10%.
Dans un communiqué rendu public, hier, la direction générale de l'AADL informe les intéressés qu'ils seront convoqués sur rendez-vous, à partir de lundi prochain, en fonction de l'ordre chronologique de dépôt de leurs dossiers initiaux. Cette décision survient suite aux mouvements de contestation observés chez ces anciens souscripteurs lassés par une décennie d'attente et effrayés par des rumeurs qui ont circulé ces derniers temps évoquant l'impasse faite sur leurs dossiers. En novembre dernier, l'AADL avait invité ces souscripteurs à actualiser leurs dossiers. D'après le coordinateur de l'association des souscripteurs aux programmes 2001-2002, Nabil Belhadad, cette annonce vient en guise de mise au point de ce qui a été rapporté alors par la presse selon laquelle ils devront s'inscrire de nouveau et que leurs dossiers seront traités au même titre que les nouveaux postulants. Une raison pour laquelle l'association a initié un mouvement de protestation, regroupant quelque 1.500 souscripteurs, pour exprimer leur refus de cette démarche. L'atmosphère a été désamorcée après les promesses du directeur général de l'AADL et ses assurances. « Le DG de l'AADL nous a rassurés que les anciens souscripteurs sont appelés à actualiser leurs dossiers lesquels seront traités séparément de ceux des nouveaux postulants qui vont être éventuellement inscrits dans le nouveau programme qui sera lancé à la fin du 1er trimestre de 2013 et qui comporte 150.000 logements, dont 50.000 à Alger», avait précisé Nabil Belhadad. En décembre, plus d'un millier de ces souscripteurs ont envahi le siège de l'AADL pour recueillir des informations sur la récente décision de l'Etat de relancer le programme. Le communiqué de l'AADL précise pour sa part que les citoyens concernés par cette démarche devront se présenter à leur rendez-vous au niveau du siège central de l'agence à Saïd Hamdine, munis d'un certificat de résidence, d'un extrait d'acte de mariage, pour les mariés, et d'un acte de naissance n°12, datant tous de moins d'un mois ainsi que de la dernière fiche de paie et enfin d'une déclaration sur l'honneur qu'ils n'ont pas bénéficié depuis la date de dépôt de leur demande d'un logement. «Nous sommes en train de préparer les moyens matériels et administratifs nécessaires pour recevoir les demandeurs de logements, et particulièrement les premiers souscripteurs au programme, qui seront prioritaires », avait déclaré récemment à la presse le directeur général de l'agence, Lyès Benidir. M. Belhadad avait fait savoir que le directeur de l'AADL avait promis que les anciens souscripteurs seront privilégiés et feront l'objet de « filtrage » après vérification du fichier national, dans le but d'assurer « une transparence et une crédibilité » dans la distribution des logements. La nouvelle liste actualisée éliminera les fraudeurs qui ont falsifié leurs certificats de résidence. Selon le DG de l'AADL, une enquête préliminaire sur trois communes à Alger a fait ressortir 5.534 fraudeurs qui seront présentés à la justice. Quant au nombre de souscripteurs au programme AADL entre 2001 et 2005 dont la demande est éligible, il est de plus de 142.000 souscripteurs mais ceux qui seront convoqués seront relativement moins nombreux du fait que beaucoup d'entre eux ont bénéficié d'une aide de l'Etat pour acquérir un logement, selon M. Benidir. Le cas des souscripteurs partis à la retraite ou décédés avait été évoqué lors de la réunion de novembre dernier et le communiqué rapporte que l'agence maintenait les mêmes conditions du premier programme, mais avec davantage de flexibilité dans le traitement des anciens dossiers. A cet égard, les employés partis à la retraite durant les dix dernières années seront toujours maintenus au programme, alors que les souscripteurs dont le salaire a augmenté durant la même période à plus de 108.000 dinars, seront transférés vers le programme de logements publics promotionnels (LPP). Quant aux souscripteurs décédés, les héritiers doivent désigner un seul bénéficiaire qui sera en mesure d'assumer les charges mensuelles. En outre, l'AADL informe les intéressés qu'elle n'acceptera aucun désistement d'un bénéficiaire au profit d'un tiers. La souscription au nouveau programme location-vente ne sera ouverte qu'après achèvement de l'opération d'actualisation des anciens dossiers, souligne la même source. La relance par les pouvoirs publics de la formule location-vente AADL lancée en 2001 prévoit la réalisation de 150.000 logements de ce type alors que la tutelle a évoqué la possibilité de revoir ce quota à la hausse pour peu que des assiettes foncières soient dégagées. Quant au prix du logement AADL, il sera revu à la hausse entre 3,5 et 4 millions de DA. |
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