Bientôt huit mois
se sont écoulés depuis la signature du contrat, portant réalisation d'une
extension de la cimenterie d'Oued-Sly, au début du mois de Juin 2012, entre le
Directeur Général de l'Entreprise des Ciments et Dérivés (ECDE) et un
représentant de la société française Fives FCB France, et les travaux tardent
toujours à démarrer. Il faut dire qu'au terme de la signature de ce contrat et
en présence d'un représentant du ministère de l'industrie et du Président
directeur général du groupe industriel des ciments algériens (GICA), la société
Fives FCB France devait démarrer les travaux le mois d'août de l'année passée,
pour réaliser une troisième ligne de production d'une capacité de 1,8 millions
de tonnes/an. La livraison de ce projet devait intervenir dans un délai de 33
mois selon les clauses du contrat. Le coût global de ce projet est de 36
millions d'euros. Avec cette réalisation l'ECDE de Chlef devait atteindre la
production de 4 millions de tonnes/an contre 2,4 t/an aujourd'hui, en sus de la
création de 450 nouveaux emplois. Il était prévu également un projet
d'exportation de ciment à l'horizon 2015 via le port de Ténès. Cependant, selon
une source voulant garder l'anonymat et bien au courant du dossier, « la
finalisation et la réalisation de cet ambitieux projet qui devra mettre un
terme aux importations de ciment et par conséquent répondre aux besoins de
l'économie locale et nationale, vont à l'encontre des intérêts de certains
cercles mafieux qui en tirent des revenus colossaux de ce produit stratégique».
De toute évidence cette «mise en veilleuse» de cet important projet,dont
l'impact socioéconomique est avéré et qui devait résorber partiellement le
chômage, tout en participant à la valorisation des ressources minières locales,
ainsi que l'exploitation des gisements et carrières de gypse, granulats,
minerais de fer et autres, devrait inciter les pouvoirs publics à prendre les
décisions qui s'imposent pour mener à terme le projet.