Une journée après l'annulation d'une course hippique à l'hippodrome Antar
Ibn Cheddad, conformément à la décision prise par la division des sports de
l'APC d'Oran, en tant que propriétaire, les éleveurs et les propriétaires de
chevaux, domiciliés depuis des années au niveau de cette aire équestre, ont
chargé deux membres de leur association pour prendre attache avec le service
concerné afin d'exprimer la colère des professionnels qui risquent subitement
de se retrouver en chômage. Selon un délégué qui a assisté à l'entrevue, le
responsable de la division des sports de la commune d'Oran a demandé à
l'association de lui transmettre une plateforme de revendications qui sera
étudiée. Selon notre source, cette ouverture du dialogue permet d'étaler au
grand jour les véritables problèmes que vit cet hippodrome datant de l'époque
coloniale. A propos de la mesure interdisant toute course hippique,
l'association apprend que cette mesure a été prise conformément à une décision
de justice prise il y a plus de 4 ans concernant l'affaire qui opposait l'APC
d'Oran à la société des courses (SCHPM), sous tutelle du ministère de
l'Agriculture et du Développement rural. Toutefois, ont fait remarquer les deux
représentants, cette décision ne concerne que la société des courses, qui
n'avait pas versé ses redevances locatives. Elle ne devait nullement pénaliser
tous les professionnels du cheval du fait que nombreux sont ceux qui en ont
fait leur carrière et leur gagne-pain. Le représentant de l'APC d'Oran s'est
montré également rassurant en informant les deux délégués que cette dernière
compte se pencher sérieusement sur la gestion de cet hippodrome et déployer
tous les efforts pour une meilleure rentabilisation en interdisant toute
pratique sportive en commençant par confier la mission de gardiennage à une
entreprise privée spécialisée. Cette entrevue a été bien accueillie par les
professionnels du cheval étant donné que devant l'absence de dialogue et cette
mesure les condamnant à la disparition, ils étaient sur le point d'opter pour
des actions de protestation afin de faire entendre leur voix. Tout compte fait,
l'APC d'Oran semble cette fois prendre le taureau par les cornes pour récupérer
ce patrimoine unique qui s'étend sur plus de 50 ha dans le but de le
rentabiliser au maximum, tout en préservant l'activité équestre qui demeure non
seulement génératrice d'emplois mais également de sauvegarde de l'élevage du
pur-sang qui demeure un symbole culturel national, voire universel.