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Considéré comme
source principale des devises et un secteur générateur, actuellement, de postes
d'emploi, le tourisme figure parmi les priorités dans la politique
gouvernementale en Algérie. Même si les pays voisins tels que la Tunisie et le
Maroc ont une longueur d'avance par rapport à notre pays dans ce domaine,
l'Algérie veut rattraper le retard en optant pour un tourisme vert et
intelligent. Comment concilier, donc, développement touristique et enjeux
environnementaux si l'on sait que dans les pays dits touristiques, le tourisme
de masse est devenu destructeur plus que bénéfique ?
Sur ce point, le directeur du Tourisme et de l'Artisanat à Oran, M.Sebih Yahia, signale que pour éviter que le secteur soit détourné de sa vocation première, une panoplie de lois a été mise en place dans le seul but de canaliser le tourisme et préserver l'environnement et les sites touristiques. « Nous avons tout ce qu'il faut pour promouvoir le tourisme en Algérie. Ce n'est pas du jour au lendemain que le tourisme va décoller. C'est toute une politique et une culture à mettre en place », a souligné le premier responsable de la direction du Tourisme. Mais malgré l'ampleur des investissements prévus et les facilités accordées pour booster le secteur, le tourisme bute sur un problème de taille, celui de la formation et la qualification du personnel. Le secteur peine à trouver de bons gestionnaires, des réceptionnistes et des directeurs capables de gérer une structure hôtelière. La solution selon M. Sebih est l'investissement dans les ressources humaines par la formation des jeunes. Pour cela, une initiative a été prise au niveau local par la direction du Tourisme et la direction de l'Emploi qui consiste à recruter des jeunes dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) ou autre dispositif de l'emploi des jeunes et leur assurer une formation. Plusieurs réunions ont été organisées dans ce sens, nous dira le directeur du Tourisme, « et nous sommes en train de réfléchir sur le moyen de financer ces formations dans des institutions publiques ou privées ». Concernant les investissements dans le secteur et les projets inscrits, le même responsable explique que «le tourisme est le seul secteur qui dépend de tous les secteurs. Peut-être qu'il y a un retard dans le développement touristique mais ce retard a été bénéfique pour nous dans le sens où certains pays se sont précipités sur le tourisme et ont dénaturé certains sites. La Grèce et l'Espagne, par exemple, regrettent d'avoir trop chargé certains sites par un tourisme devenu destructeur». «C'est pourquoi, dira-t-il, en Algérie, nous avons opté pour le tourisme intelligent, vert et écologique qui coûte beaucoup moins cher ». Avec 120 kilomètres de plages en partant de Madagh à l'ouest en passant par Cap Blanc, puis la ZET des Andalouses, la ZET de Cap Falcon, la ZET de Aïn Franine, la ZET de Kristel, la ZET de Mars El Hadjad et la ZET de Cap Carbon, 150 hôtels et 70 agences de voyage sont operationnelles. Oran aspire à devenir une destination de choix pour les touristes. UN ACCORD SIGNE AVEC LES BANQUES POUR ACCOMPAGNER LES INVESTISSEURS Pour la première fois, les banques ont été impliquées pour accompagner les investisseurs dans leurs projets touristiques. Le ministère du tourisme a signé, dernièrement, un contrat pour accompagner et faciliter la tâche aux investisseurs et alléger les procédures d'accompagnement. La convention a été signée avec la BADR, le CPA, la BDL, la BNA et la BEA. Il y a deux semaines, l'Agence nationale du développement touristique a tenu une réunion régionale aux Andalouses où les banques sont intervenues pour informer les investisseurs des facilités accordées pour promouvoir le secteur. Le directeur du Tourisme à Oran souligne sur ce point que 30 demandes d'investissement ont été déposées dans ce cadre par des investisseurs nationaux privés. Il explique que dans le secteur il y a deux types d'investissement. «Il y a ceux qui ont leur propre terrain et qui veulent investir. Pour cela, il y a des normes à respecter. Pour les investisseurs qui n'ont pas de terrain, ils doivent passer par la voie du CALPIREF pour bénéficier des aides pour la promotion touristique». A Oran, l'aménagement de deux ZET est sur la bonne voie. Un bureau d'études a été choisi pour l'élaboration du plan d'aménagement de Aïn Franine et de Mars El Hadjadj. «Nous attendons une réponse du ministère du Commerce concernant notre demande de budget pour les six autres ZET restantes», dira, M.Sebih. Hors ZET, Oran compte 65 projets d'hôtels. Le taux d'avancement des travaux pour 33 hôtels dépasse les 50%. Pour 16 autres, le taux d'avancement est situé entre 15 et 49%. D'autres projets ne sont pas lancés. Pour activer l'opération, la direction du Tourisme a contacté la direction de l'Urbanisme, les subdivisionnaires et les banques. Concernant les six hôtels à l'arrêt, une réunion a été tenue avec les propriétaires pour discuter des problèmes qui entravent le lancement du projet. La majorité ont des problèmes de faridha et de problèmes d'héritage. Dix autres hôtels sont fermés à cause de la vétusté de la bâtisse. |
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