Après une série
de mouvements de protestations qui ont ponctué le début de l'année universitaire
en cours, près de 200 étudiants de l'institut national d'architecture au niveau
de l'université « Constantine 3 », université « Zerzara » selon l'ancienne
appellation, ont bloqué, hier, l'accès principal du campus. Tous les étudiants
qui rejoignaient, hier matin, les amphis, au deuxième jour de la reprise des
cours, ont été surpris de se retrouver face à des portes closes. Les
manifestants protestaient contre l'inscription à l'institut national
d'architecture de plusieurs étudiants, venus d'autres universités, avec des
moyennes très en deçà de celles exigées pour l'accès aux études d'architecture
à l'université « Constantine 3 ». « Comment peut-on permettre, à des étudiants
qui ont obtenu au tronc commun des moyennes de 10 ou 11, à s'inscrire dans la
filière architecture, alors que le critère d'admission à la spécialisation en
question, est basé sur des moyennes de 14 et plus au bac ? », s'interrogent les
étudiants en colère. Ces derniers ont mis sur le tapis cette revendication il y
a un peu plus d'un mois, déjà, et promesse leur a été faite, quant à une
séparation entre les nouveaux venus et les étudiants qui ont décroché la
moyenne requise, c'est-à-dire 14 et plus. Mais, l'amalgame persiste, car aucune
action visant une séparation « des cas » au niveau des groupes et amphis n'a
été initiée jusque-là, s'insurgent les manifestants. C'est là, la cause
principale qui a poussé ces derniers à bloquer tout accès à l'université,
exigeant une séparation dans les études entre les uns et les autres.
Donc, malgré le
bien fondé de cette revendication, plusieurs étudiants et enseignants d'autres
filières, se sont retrouvés otages d'un conflit qui ne les concerne ni de près,
ni de loin. Cette situation a engendré des tensions aux alentours du campus,
surtout lorsque le doyen a été empêché d'accéder à l'université. Des frictions
ont été enregistrées entre les manifestants et les agents de sécurité, lors
d'une tentative de dégager l'accès. Le risque d'un dérapage a sérieusement
plané sur les lieux. Heureusement que les choses n'ont pas évolué vers le pire,
grâce à la sagesse de plusieurs parties. Pour avoir plus de détails auprès de
l'administration, nous avons contacté par téléphone le recteur de l'université
« Constantine 3 », M. B. Hosni, mais il s'est abstenu à toute déclaration.