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Les abattoirs municipaux seront délocalisés : Le marché aux bestiaux d'El Kerma opérationnel en mars

par Houari Saaïdia

Le marché aux bestiaux, en voie d'achèvement à El-Kerma, sera opérationnel au cours du mois de mars, a-t-on appris auprès du directeur de l'Entreprise de gestion des marchés de gros de la wilaya d'Oran, M. Belarbi Tahar.

Les travaux d'aménagement de ce marché, mitoyen aux halles centrales des fruits et légumes, tirent à leur fin, selon la même source, qui précise qu'" il ne reste pratiquement que le lot VRD pour réceptionner l'infrastructure ". Composé essentiellement de trois hangars qui tiennent lieu d'étables et d'entrepôts d'aliments et autres intrants agricoles et de deux grands enclos d'une capacité d'accueil de 7.000 bêtes, tous types de bétail confondus, ainsi qu'un espace de vente à ciel ouvert, le marché aux bestiaux d'El-Kerma sera doté , à l'évidence, d'un service vétérinaire et de sanitaires.

Répondant aux normes internationales, ce marché à bétail, destiné à la vente en gros et au détail, vient, à point nommé, puisque les abattoirs municipaux de Saint Hubert, qui font office également d'un point de vente à portée régionale, sont devenus un site autant obsolète qu'encombrant. Ce lieu situé en plein tissu urbain est devenu complètement inapproprié pour une telle activité, qui requiert un emplacement extra-muros de par le trafic de poids lourds qu'elle génère et les exigences sur le plan hygiène et environnement qui s'y rapportent. Autant dire que les abattoirs communaux, datant des années 1950 causent aujourd'hui plus de problèmes - surtout en matière de circulation et d'hygiène du milieu - qu'elle n'en résout.

Partant de cette donne, le wali a donné instruction, lors d'un récent débriefing de l'exécutif, pour la délocalisation pure et simple de ces abattoirs, marché aux bestiaux compris. Le foncier récupéré après le transfert de l'activité sera mis à profit dans l'un des projets structurés au titre du méga-chantier de la modernisation de la ville. Toutes les tentatives de réhabilitation des abattoirs municipaux entreprises par l'APC d'Oran, dont la dernière en date avait coûté un montant de 30 millions de DA, se sont avérées sans effet.

Autant dire que c'est du gaspillage d'argent que de s'obstiner à mettre à niveau une infrastructure manifestement " périmée " et qui ne se trouve plus au bon endroit. La solution de rechange, elle existe, en l'occurrence la réalisation d'abattoirs modernes à côté du futur marché à bétail d'El-Kerma, lequel projet a été d'ailleurs évoqué par le chef de l'exécutif local, lors de l'inauguration, mercredi dernier, du marché de véhicules d'occasion. Le wali a, à cette occasion, réitéré son appel aux investisseurs privés qui seraient intéressés par ce projet, qui pourrait bien être attribué, le cas échéant, par acte de concession du foncier via le dispositif " Calpiref ".

A défaut, c'est la wilaya qui se chargera de concrétiser cette structure par ses propres fonds. Il est utile de noter que les abattoirs municipaux d'Oran sont formés de cinq vastes salles qui servent de lieux où sont égorgés moutons, veaux et chevaux dont les viandes sont destinées à la consommation locale, tout en alimentant le marché des villes mitoyennes d'Oran. A en croire les chiffres approximatifs avancés par les responsables locaux, au moins 5.000 têtes, ovines et bovines, sont écoulées chaque semaine dans ladite infrastructure et ce, à l'effet de l'abattage et l'inondation du marché local en matière de viande fraîche.

Dans un passé très récent, le Syndicat national des vétérinaires a été très explicite en présentant un document technique très détaillé comprenant les principales conditions devant être respectées, lors de l'abattage et le traitement de la viande.

Des conditions qui font visiblement défaut, depuis belle lurette, dans cette infrastructure.