L'annonce d'un crime crapuleux, perpétré dans la nuit du vendredi au
samedi dernier, qui s'est répandue comme une trainée de poudre, a suscité la
consternation parmi les habitants du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck en
général et celle de la localité côtière de Claire-Fontaine en particulier.
C'est dans une habitation R+1, sise dans cette localité d'habitude tranquille,
à l'entame de la rue de Normandie, que les sapeurs-pompiers de la protection
civile de l'Unité de Bouiseville ont eu à intervenir, samedi en début
d'après-midi aux environs de 13 heures 15, pour circonscrire un début
d'incendie, indiquent nos sources. A l'intérieur des lieux, ils ont découvert
avec stupeur le corps dénudé et brûlé de la maîtresse des lieux, M.Z., qui
était âgée de 53 ans, baignant dans une mare de sang. Le corps sans vie
ensanglanté de sa fille M.N.H., gisait à proximité. Selon les premiers éléments
des investigations menées par les enquêteurs de la police judiciaire de la
Sûreté de daïra d'Aïn El Turck, les deux victimes ont été sauvagement tuées à l'aide
d'un objet contondant. La quinquagénaire, une veuve, a été brulée par la suite.
Selon nos sources, ce double assassinat a été commis vendredi un peu après
minuit. L'enquête, qui suit actuellement son cours, a fait ressortir que la
porte d'entrée n'a pas été fracturée et aucune trace de vol n'a été relevée sur
les lieux. Le ou les auteurs n'étaient, par conséquence, pas inconnus des
victimes. Nos sources indiquent encore que deux suspects sont interrogés dans
le cadre de cette affaire, qui constitue le sujet principal des discussions sur
la place d'Aïn El Turck. Notons que les élèves, le personnel et les enseignants
du CEM Tabegh Djelloul, situé dans la localité de St Germain, à quelques pas
seulement des lieux du crime, qui était fréquenté par la jeune défunte M.N.H.,
étaient sous le choc, hier, à la rentrée des classes. La stupéfaction et une
grande tristesse se lisaient sur les visages de ses camarades, qui n'arrivaient
pas à comprendre cette violence. On apprend auprès de la direction de ce CEM, qu'une
minute de silence sera observée aujourd'hui à la mémoire de cette malheureuse
collégienne, au caractère jovial selon la majorité des enseignants et de ses
camarades.