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Créée il y a 2
ans, l'association «Ismaa» des enfants sourds implantés cochléaires de Tlemcen,
présidée par M. Benabdallah Mohamed (surveillant médical au service de l'ORL du
CHU de Tlemcen) depuis ses origines, a pour objet d'informer les familles et
les pouvoirs publics sur les difficultés subies par les personnes autistes.
Elle souhaite faire de 2013 une année charnière dans l'amélioration de la prise
en charge éducative et comportementale des personnes autistes, domaine dans
lequel notre pays accuse un retard considérable. Tout au long de l'année, des
évènements seront mis en place pour sensibiliser le public au dépistage précoce
de l'autisme (une maladie neurologique et génétique, qui touche le
fonctionnement du cerveau, ainsi que le système immunitaire et biologique).
L'association se donne pour objectif notamment, de «promouvoir un
accompagnement personnalisé des personnes autistes». L'association «Ismaa» qui
compte en son sein d'actifs membres tels que le trésorier, M. Liazid Bachir
(surveillant médical à l'unité d'hygiène hospitalière, CHU), la secrétaire
générale Mme Belhocine Nadia (informaticienne), le spécialiste dans le
développement humain des déficients spéciaux, M. Belaroussi Yahia, Dr Hadj
Allal (ORL CHU) et M. Laribi Amrou (avocat), espère montrer aux familles et aux
pouvoirs publics que l'autisme est «un véritable problème de santé publique,
auquel les pouvoirs publics ont le devoir d'accorder la plus grande attention»,
explique le président de cette association, M. Benabdallah Mohamed, lors d'une
brève entrevue avec notre journal. Il a insisté sur le fait qu'il «faut faire
mieux connaître cette maladie auprès des parents d'enfants sourds pour
favoriser le dépistage précoce». Ainsi, les 27, 28 et 29 décembre 2012, «une
caravane d'information sur l'autisme» a sillonné les villes de Sidi Bel-Abbès,
Mascara, Saïda et Naâma. Toutes ces villes voisines de Tlemcen ont accueilli
des bus, qui ont organisé des animations pour, là encore, expliquer aux parents
et leurs enfants la maladie. «Cette campagne sera diffusée dans la presse, sur
Internet, et à la radio pendant ces trois jours. Des personnes atteintes
d'autisme ont parcouru également ces villes» ajoute M. Benabdallah Mohamed. En
outre, 2013 sera rythmé de nombreuses actions pour former et sensibiliser les
parents d'enfants sourds et le grand public.
Les 06, 07 et 08 janvier se tiendront les premières rencontres de formation sur l'autisme, à la direction des Oeuvres universitaires (DOU). «Nous lancerons des campagnes pour sensibiliser les familles et les pouvoirs publics à l'autisme et aux difficultés subies quotidiennement par les personnes autistes». De son côté, Liazid, trésorier de l'association, qui rappelle que s'il est possible de poser un premier diagnostic d'autisme à partir de 2 ans, il n'est dépisté en moyenne qu'à partir de 6 ans, ce qui compromet sérieusement les chances d'une prise en charge efficace «Nous faisons tout pour mieux faire connaître cette maladie auprès des parents d'autistes pour favoriser le dépistage précoce», a-t-il indiqué. A noter, que l'association a organisé récemment (le 13 décembre dernier) une journée de formation au profit de 20 parents d'enfants afin de découvrir les aspects de cette maladie génétique, et de prendre conscience qu'il est possible d'être autiste et s'intégrait dans la société. La journée a réuni familles, spécialistes de cette maladie et des troubles envahissants du développement. C'est donc là un véritable défi que l'association «Ismaa» compte relever, même si pour vaincre l'autisme, cela nécessité un réel état des lieux, une étude épidémiologique de l'autisme en Algérie, une étude économique du coût de l'autisme en Algérie, la mise en place des états généraux de l'autisme, ainsi que la mise en place d'une législation spécifique et adaptée aux particularités des besoins des personnes autistes. |
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