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Dans le cadre de
son programme d'activités, l'association d'alphabétisation Iqraa vient
d'organiser une session de formation au profit de 50 enseignants. Cette
formation a eu pour cadre le Centre de formation professionnelle d'Aïn
El-Tucrk. Les stagiaires ont eu à s'imprégner des rudiments de la pédagogie de
l'enseignement et de l'alphabétisation et des nouvelles méthodes didactiques
pour améliorer l'enseignement et la prise en charge des apprenants. Cette
formation de deux jours, à l'intention d'un premier groupe d'une cinquantaine
d'enseignants du bureau d'Oran de l'association, s'inscrit dans le cadre du
plan d'action qui touchera d'autres aspects ayant trait à la culture générale
et aux moyens pédagogiques pour une meilleure prise en charge des apprenants.
Il s'agira surtout d'inculquer à ce personnel une formation et une méthodologie pour mieux communiquer et faire passer le message aux personnes qui suivent les cours, notamment les personnes âgées. Parmi les thèmes débattus, l'évaluation, la préparation des fiches et l'approche par les compétences. Nul doute que les enseignants tireront profit d'un tel stage qui demande à être réédité, pour peu que les moyens le permettent. Ces enseignants sont recrutés dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre l'analphabétisme qui vise à «sauver» en moyenne 20.000 illettrés chaque année. Fort de près de 15.000 adhérents et près de 300 enseignants, le bureau d'Oran de l'association Iqraa œuvre en droite ligne des recommandations de Dakar et de la décennie (2005-2015) des Nations unies pour l'alphabétisation, pour réduire le taux d'analphabétisme de 50% d'ici 2015. Il est à noter par ailleurs qu'une étude sur le terrain, intitulée «Vision des bénéficiaires des services de l'association d'alphabétisation de la stratégie nationale adoptée par le gouvernement», réalisée par l'association Iqraa, a permis de déceler de nombreuses lacunes et des obstacles entravant la stratégie de lutte contre l'analphabétisme principalement d'ordre matériel. Une série de recommandations visant à réduire le taux d'analphabétisme qui touche près de 20% de la population, a été proposée, notamment «la révision de la politique nationale adoptée dans le cadre de la stratégie nationale d'alphabétisation», «la révision des conditions de recrutement», «la décentralisation de la gestion de la stratégie nationale d'alphabétisation pour pallier les différents problèmes rencontrés, notamment le paiement des fonctionnaires». L'étude a relevé que 70% des personnes qui suivent les cours d'alphabétisation sont de la gent féminine. Parmi les obstacles que rencontrent les encadreurs, il y a lieu de citer le manque de manuels destinés à ce genre d'enseignement spécifique. Certains encadreurs sont ainsi contraints de recourir aux anciens manuels des années 70. |
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